Annulation du carnaval 2025
C’est un coup de tonnerre dans la vie locale : l’association des festivités carnavalesques de Saint-Martin a annoncé hier par voie de communiqué, sa décision d’annuler le carnaval 2025 qui devait avoir lieu à partir du 5 janvier.
En cause, un dialogue resté sans suite alors que la première réunion avec la Collectivité et l’Office de Tourisme a eu lieu dès le mois d’août. Réunion au cours de laquelle un contrat de destination avait été suggéré pour pérenniser la collaboration entre les parties prenantes.
Le nouveau bureau de l’association s'était fixé pour objectif « de redonner au Carnaval la place qu'il mérite. Ce dernier constitue non seulement un événement culturel central, mais également un levier d'animation du territoire et pourrait devenir un vrai moteur économique pour Saint-Martin. Cependant, à un mois du début des pré-festivités 2025, le Comité déplore l'absence de visibilité sur les moyens dont il disposera pour honorer les attentes de la population. Cette situation rend impossible la mise en place d'un événement à la hauteur des ambitions de l'association».
L’organisation d’un tel événement requiert en effet une planification préalable de six mois minimum pour garantir une manifestation de qualité. Le comité déplore que les institutions concernées n’accordent aucun intérêt au carnaval et reproche les délais toujours trop tardifs dans l’attribution des subventions.
L’association souligne que le Carnaval, un héritage de plus de 60 ans, ne peut pas être traité comme une initiative isolée et improvisée chaque année. Le Comité espère que cette décision permettra de souligner l'importance de cet événement pour la communauté et d'encourager les institutions à reconnaître pleinement son rôle clé dans la vie sociale, culturelle et économique de Saint-Martin».
Une décision que n’a pas manqué de choquer beaucoup de personnes sur le territoire, dont la Présidente de la CCISM qui indiquait sur ses réseaux sociaux : « le carnaval ne doit pas être considéré comme une initiative privée de personnes aimant faire la fête. Il demeure un réel atout économique, un enjeu de destination qu’il convient de développer et d’y accorder un soutien indéfectible. J’ai honte pour Saint-Martin».
