Kenyo Baly : au rythme de la musique caribéenne
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Après une décennie de parcours musical, Kenyo Baly a su évoluer en fusionnant tradition et modernité. Son nouveau style musical, un subtil mélange de soca, d’afro-soul et d’influences contemporaines, témoigne de sa volonté de continuer à avancer tout en restant fidèle à ses racines. Il s’affirme aujourd’hui comme un ambassadeur de la culture caribéenne, déterminé à conquérir de nouveaux horizons.
Né en 1995 à Saint-Martin, Kenyo Baly a grandi dans un univers où la musique était omniprésente. Son amour pour le rythme s’est manifesté dès son plus jeune âge, notamment à l’église, où il a découvert la puissance fédératrice de la musique. « J’ai toujours senti que c’était ma vocation. La musique rassemble, apaise et soigne, et j’ai voulu faire partie de cette magie. » Très tôt, il apprend à jouer de plusieurs instruments, dont la batterie et le piano, ce qui enrichira plus tard son processus de composition. « Les accords influencent directement mon écriture. Un accord mineur inspire une ambiance mélancolique, tandis qu’un accord majeur insuffle une énergie plus lumineuse ». Son départ pour Long Island à l’adolescence marque un tournant : il élargit ses influences musicales et affine son style, un subtil équilibre entre tradition caribéenne et modernité.
Kenyo Baly se fait connaître en 2017 avec « Who Yuh Fuh », un titre qui traverse les frontières des Caraïbes. La même année, il remporte le Groovy Soca Monarch, un concours qui confirme son talent. « Voir la fierté et l’amour de mon peuple m’a rappelé pourquoi je faisais cela. C’était un moment fort, qui a renforcé ma mission de représenter mon île et sa culture. » Il renouvelle l’exploit en remportant le titre l’année suivante. Percer dans l’industrie musicale en venant d’une petite île comme Saint-Martin représente un véritable défi. « Le plus grand obstacle a été de rester fidèle à mon identité tout en naviguant dans cet univers. Il faut une grande résilience et une foi inébranlable en son art. » Son parcours international, notamment sa performance devant le Roi des Pays-Bas en hommage aux victimes du Covid, l’a aidé à se forger une place sur la scène mondiale. Chaque expérience l’a renforcé, lui permettant d’affirmer son style et de continuer à évoluer. Parmi les artistes avec qui il rêverait de collaborer, il cite John Legend pour l’authenticité et la profondeur de sa musique. Et s’il avait eu la chance de partager la scène avec une légende disparue, son choix se serait porté sur Whitney Houston.
Un nouveau titre et un retour sur scène
En 2025, Kenyo Baly poursuit son ascension avec « Bad Habit », un titre qui fusionne soca et afro-soul. « C’est le pont entre mon passé et mon avenir. Le soca est ma base, mais je veux aussi explorer l’afro-soul », confie-t-il. Avec ce morceau, il affirme son ambition d’innover tout en restant fidèle à ses racines. Très attendu par ses fans, Kenyo Baly se produira le 8 mars à l’Heineken Regatta, un événement majeur où il a déjà fait sensation. Sur scène comme sur les réseaux sociaux, il ne cesse de partager son univers et ses inspirations, notamment sur Instagram (@iamkenyobaly), où il entretient une relation privilégiée avec son public. Plus qu’un artiste, il est un ambassadeur de Saint-Martin, déterminé à faire briller sa culture sur la scène internationale.
Visionner l'interview vidéo de Kenyo Baly
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