De nouveaux praticiens de Neurofeedback à Saint-Martin

Lors d’une conférence exceptionnelle tenue mardi 8 octobre à la CCISM, Marie Chantal Jeanne, David Douçot, directeur de la clinique du Neurofeedback et vice-président de la Fédération des Praticiens de Neurofeedback Antilles-Guyane et Paul Dinane, président de Neurofeedback, présentaient les bienfaits de Neurofeedback dynamique devant une salle bien remplie.

C’est au début des années 70, aux États-Unis, que la technique, non invasive, voit le jour et semble faire des miracles auprès de certains usagers. Troubles de l’attention, insomnie, anxiété et même handicap physique ou mental, Neurofeedback promet d’optimiser l’activité cérébrale et donc d’améliorer l’état de santé des personnes malades en utilisant l’électroencéphalographie. Concrètement, des électrodes sont placées sur le cuir chevelu de l’utilisateur afin d’enregistrer l’activité électrique de son cerveau. Il y a 15 ans, Zengar Neuroptimal revisite Neurofeedback pour mettre au point une version dite dynamique. “Je crois en ce procédé. C’est une solution à bien des maux qui a déjà fait ses preuves dans différentes situations. On sait ce qu’il vaut”, déclare Marie Chantal Jeanne. 

Développée par des psychologues cliniciens, la méthode Neuroptimal propose d’entraîner son cerveau pour optimiser son fonctionnement en lui permettant de s’autoréguler. Après avoir convaincu l’hexagone, la Martinique, la Guyane et la Guadeloupe, le Neurofeedback dernière génération s’installe à Saint-Martin. David Douçot, instructeur officiel, est venu passer quelques jours sur l’île pour former 8 nouveaux praticiens à la méthode dynamique. “Je me déplace, depuis Paris, environ 2 fois par an pour former de nouveaux praticiens dans les outre-mer. Il s’agit d’une formation théorique et pratique auprès de tous types de médecins. Il y a une forte demande de formation sur l’île alors, pour la première fois, nous avons décidé d'intervenir ici”, explique David Douçot. Le spécialiste prévoit déjà une semaine de formation, en Guyane, en début d’année prochaine.

Opération décrochage scolaire

Le Neurofeedback, connu des hôpitaux, élargit son champ de compétences depuis quelques années et s’implante dans les écoles. “L’ouragan Irma suivi de la période de covid a énormément affecté les enfants et leurs aptitudes à l’école. On constate aujourd’hui que les jeunes ont d’énormes difficultés de concentration et de mémorisation. Les évènements récents ont façonné la nouvelle génération, c’est pourquoi nous déployons une opération décrochage scolaire”, témoigne Marie Chantal Jeanne. En ce sens, mercredi 9 octobre, la présidente de la F.N.P.A.G et son équipe ont rencontré le président de la Collectivité, Louis Mussington, pour présenter leur projet d’intervention auprès du personnel des écoles afin de lutter contre l’échec scolaire. “Du côté de la Guadeloupe, nous sommes très fiers des résultats obtenus auprès des étudiants en grande difficulté de la Maison Familiale Rurale de Grande-Terre. Ils ont tous obtenu leur BAC avec mention après avoir suivi un certain nombre de séances de Neurofeedback”, ajoute-t-elle. Anciennement enseignante à l’Université Antilles-Guyane, Marie Chantal Jeanne souhaite s’investir davantage auprès des enseignants venus chercher de l’aide. En effet, lors de la dernière conférence sur le Neurofeedback dispensée en octobre dernier, de nombreux professeurs des établissements scolaires locaux sont venus témoigner et demander de l’aide en espérant trouver des solutions du côté des neurosciences.