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Des collégiens Saint-Martinois initiés à la pratique et à l’histoire du cerf-volant

20 February 2024

Après avoir embarqué 500 classes et 10000 enfants du Sud-Est dans son projet pédagogique «Educ’en Ciel», l’éducateur sportif Stéphane Violo développe désormais la pratique en Outre-mer. L’occasion pour les élèves de Guadeloupe, Martinique, et Saint-Martin de découvrir l’activité en elle-même, mais aussi toute ses dimensions historique, scientifique et culturelle moins connues.

LA RENCONTRE DE PLUSIEURS DISCIPLINES

Ils font largement partie du décor, et pourtant, les cerfs-volants sont bien plus qu’un simple bout de tissu virevoltant dans le vent. Pour Stéphane Violo, 53 ans, ils sont même à la base d’un projet éducatif à part entière depuis 14 ans. Avant d’emménager en Martinique l’année dernière, celui qui se décrit comme un artiste du vent enseignait chaque année la pratique à 35 classes dans le Sud-Est, soit 800 enfants qui découvraient alors les nombreuses faces cachées de cette activité ludique. Sur le plan culturel et historique par exemple, l’objet sert tantôt au divertissement, tantôt au combat, tantôt à incarner le religieux. Et pour réussir à le manoeuvrer, la science et les mathématiques ont elles aussi leur rôle à jouer afin d’appréhender le sens du vent, sa vitesse, et les forces aérodynamiques. La pratique qui détient son langage spécifique et sert donc à enrichir le vocabulaire comporte par ailleurs un volet arts plastiques qui plait grandement aux enfants. Autant de paramètres qui en font un outil pédagogique complet. C’est donc tout naturellement que Stéphane Violo a tenu à pérenniser cette transmission en s’installant en Martinique: «L’intérêt éducatif et didactique du projet «Educ’ en Ciel» lui a permis d’être inscrit dans le Pass culture du gouvernement, explique le passionné. Grâce à cela, je n’interviens plus juste au primaire mais aussi dans les collèges, ce qui m’a permis d’être repéré et invité par le collège Mont des Accords cette année».

COURS DE CERF-VOLANT : MODE D’EMPLOI

Depuis hier et jusqu’au 23 février, à raison d’une classe par jour, les collégiens de Saint-Martin vont pouvoir découvrir les différentes significations de l’objet à travers le monde avant de passer au montage pièce par pièce de leur propre cerf-volant. Le tout, avec minutie, pour tout monter dans le bon ordre sans faire de noeuds. L’après-midi, science et mathématiques viendront lever le mystère sur les secrets d’un envol réussi, avant de passer le reste de la journée à tester sa fabrication au bord de l’eau. «Les enfants trouvent ça super, commente Stéphane. Ils apprennent sans s’en rendre compte. Ce n’est pas vraiment présent dans la culture locale à l’exception de certains grands-parents qui l’ont pratiqué enfant mais justement, ça leur faire découvrir quelque chose de magique. C’est quand-même quelque chose de voir des dragons de plus de 10 mètres s’envoler dans les airs ! Et même si j’utilise ici des modèles de 2 mètres pouvant rentrer dans l’avion, ça reste hyper intéressant pour eux. Ils voient qu’il y a autre chose à faire en dehors des écrans. A termes, je rêve d’organiser un grand festival qui réunirait tous les pratiquants de la Caraïbe, mais déjà, j’espère revenir à Saint-Martin tous les ans pendant les vacances scolaires afin de continuer d’initier le maximum d’enfants à la pratique.»