Droits et justice expliqués aux mineurs
Par Ann Bouard
06 December 2019
Une exposition-conférence en lien avec la Police Judiciaire était proposée cette semaine au collège Soualiga. Quatre classes de 3ème et 4ème ont pu assister à cette présentation animée par Maxime Denot, éducateur de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ). Un sujet ardu qui cependant a su interpeller les collégiens.
Expliquer les droits et la justice aux collégiens en une heure de temps, n’est pas chose facile, d’autant que l’objectif était de leur faire mieux comprendre les fonctions de la procédure judicaire et quels sont leurs droits en tant que citoyens. A travers des panneaux, des jeux de questions réponses mais aussi des exemples concrets, les élèves présents ont pu appréhender les notions de base comme le nom, la filiation et la nationalité et découvrir tout l’intérêt de détenir un passeport français … passeport qui figure dans le top trois des meilleurs passeports car il donne accès à 190 pays sans visa.
Mais aussi le droit de s’exprimer et le droit d'être entendu avec les recours que ces mineurs peuvent avoir tant auprès du parquet, du juge pour enfant, d’un avocat … Un petit rappel au passage sur la convention internationale des droits de l’enfant avant de passer à la seconde partie de l’exposé, sur la justice et ses trois étapes au niveau pénal. Petits délits, crimes, sexualité … presque tout a été passé en revue pour que les jeunes aient conscience de ce qu’ils encourent en cas de délit.
Deux matinées de prévention, importante dans l’éducation de ces jeunes, et plutôt bien accueillies, à tel point que certains souhaitaient revenir, car le temps imparti était un peu court pour aborder tous les sujets qui les préoccupent.
Parmi eux la législation sur le cannabis et les peines encourues bien sûr, mais aussi l'explication du pourquoi la consommation d'alcool n’est pas punissable alors que celle du cannabis oui ? Dans un autre registre, leur intérêt c’est également manifesté sur la liberté d’expression et ses limites ainsi que sur la légitime défense et notamment sur la violence acceptée lorsque l’on est agressé. Tout l’intérêt de la présentation était de leur expliquer ce type de comportement et que la réponse doit être proportionnelle à l’agression, une gifle amène une gifle et non pas un coup de couteau. L’expérience sera renouvelée au lycée Robert Weinum le 10 février prochain avec les lycéens. L’exposition-conférence a été présentée à tous les chefs d’établissements de Saint-Martin et elle peut être mise en place tout au long de l’année à la demande.
Ann Bouard