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Et quand le dernier touriste sera parti ?

Par Ann Bouard
06 January 2025

Un touriste américain, âgé d’une soixantaine d’années, a été blessé par balle dimanche soir à Grand Case. Un énième fait de violence qui entache une fois encore l’image de Saint-Martin et pose la question de la prolifération des armes et de leur utilisation souvent à titre gratuit.

Alors qu’il sortait d’un restaurant et s’apprêtait à regagner son hôtel en compagnie de sa femme, l’homme a été agressé par des jeunes à scooter qui lui ont dérobé son portefeuille avant de lui tirer deux balles dans le torse. Les pompiers sont intervenus vers minuit pour évacuer l’homme en urgence absolue au centre hospitalier Louis Constant Flemming. L’enquête, pour vol avec arme et tentative d’homicide, a été confiée à la section de recherche de Saint-Martin.
Un acte gratuit et inquiétant qui a été condamné par Louis Mussington lors d’une interview radiophonique. Le Président a annoncé que l’installation de l’antenne de la police territoriale se fera dans des délais plus courts.
Mais cela ne va pas résoudre pour autant l’utilisation des armes, par des détenteurs de plus en plus jeunes et les actes gratuits. Le vol ne semble plus leur suffire, ils s’en prennent aussi physiquement à leurs victimes. Ce fut le cas, à Oyster Pond où deux touristes canadiens ont été sauvagement agressés, le visage lacéré après avoir été volés.
Les habitants d’Oyster Pond constatent une recrudescence de la criminalité sur cette partie de l’île avec des cambriolages, braquages et agressions de plus en plus fréquents et souvent perpétrés par des individus à scooter. Ils réclament que les caméras de surveillance, envolées avec Irma, soient réinstallées sur la rue principale (à la frontière et proche du BZH) afin de garantir la sécurité des résidents et des touristes. Les habitants du quartier ont lancé une pétition pour  que la Collectivité agisse en ce sens (accessible en scannant le QR Code).
Cette insécurité latente va à l’encontre de l’image de la Friendly Island et risque de décourager bon nombre de visiteurs de choisir la destination… quand les touristes auront déserté, qui restera-t-il à voler ?      

Ann Bouard