Un homme décède dans sa cellule de Philipsburg ; l’autopsie conclut à une mort « naturelle »
Un homme d’une quarantaine d’années a été arrêté le 26 janvier dernier pour port d’arme, une machette. Suite à sa garde à vue, il était placé au centre de détention de l’immigration, dans les locaux de la police de Philipsburg. Sans domicile fixe, il résidait illégalement sur le territoire. Il était retrouvé décédé dans sa cellule le lendemain. Une mort soudaine qui avait amené ses proches et sa famille à suspecter ses conditions de détention et à demander une autopsie du corps.
Après la découverte du corps sans vie de l’homme dans sa cellule du centre de rétention de Philipsurg des services de l’immigration, sa famille avait contacté les autorités de Sint Maarten pour obtenir des informations sur ce soudain décès et le parquet lui a indiqué le 31 janvier que l’affaire était classée sans suite. La famille était invitée à venir identifier le corps.
Suspectant que le décès ait été la conséquence de brutalités policières, la famille refusait de prendre la responsabilité du corps et exigeait qu’une autopsie soit réalisée. Une exigence traduite dans un courrier adressé au Conseil des ministres, aux membres du Parlement, au gouverneur de Sint Maarten, au Parquet ainsi qu’aux médias.
LE RAPPORT D’AUTOPSIE RÉVÈLE UNE MALFORMATION CARDIAQUE
L’autopsie était réalisée et le porte-parole du gouvernement adressait mercredi dernier un communiqué aux rédactions indiquant que l’homme était décédé de mort naturelle suite à des problèmes cardiaques préexistants : « Le corps de feu Ossie Laville ne présentait aucun signe de violence, selon le rapport d'autopsie. Les détails du rapport ont été partagés la semaine dernière avec ses proches par le bureau du procureur. Laville a été retrouvé mort dans la cellule HvB le 27 janvier 2023. Le rapport a noté une fracture du sternum qui était très probablement le résultat de tentatives de réanimation. Cette décision était basée sur l'emplacement et l'apparence typiques de la fracture. Le même rapport indiquait également que la cause du décès était très probablement due à une maladie cardiaque préexistante grave (hypertrophie ventriculaire gauche avec rétrécissement de haut degré de deux artères coronaires). Selon le rapport, le coeur était considéré comme "prêt à tomber en panne à tout moment". Cette maladie cardiaque progresse souvent sans symptômes préalables et n'est pas rarement détectée jusqu'à une mort subite inattendue. ». Confirmant donc que le rapport d’autopsie concluait à une mort naturelle de l’homme d’une quarantaine d’années, le porte-parole du gouvernement indiquait que l’enquête était close.
