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André Boudou, le père de Laeticia Hallyday a été jugé pour violences, au tribunal de Saint-Martin

Par Jean-Michel CAROLLO
17 September 2019
Tous les journaux people ont fait choux gras de cette affaire à grand renfort de titres sensationnels la semaine dernière, mais c’est bien à Marigot que ça se passait jeudi.

Les faits remontent au 20 mars dernier, lorsque Jean-Pierre L. est violemment pris à partie par André Boudou qui l’agresse sans modération après avoir causé quelques remous dans le lagon avec son bateau, déséquilibrant partiellement le plaignant et lui assenant ensuite quelques coups bien placés pour lui apprendre à avoir le pied plus marin et le verbe moins haut. Des caméras de surveillance avaient filmé la scène mais la vidéo était restée sous scellés jusqu’à maintenant ; fort heureusement à la demande de la juge Catherine Leuly-Joncart le visionnage a pu avoir lieu devant le public du tribunal qui s’est montré fort attentif.
Si les faits sont indéniables, il y a pourtant quels points sur lesquels Maître Marion Tillard l’avocate de la défense a cru bon insister avec une plaidoirie teintée d’une pointe d’humour en faisant remarquer par exemple que si Jean-Pierre L. avait effectivement perdu deux dents lors de l’altercation, il n’en demeurait pas moins que son état bucco-dentaire n’était pas ce qu’il y a de plus reluisant certainement à cause de son importante consommation de tabac et d’alcool. Tout en reconnaissant que André Boudou est indéniablement un homme impulsif au sang chaud, Maître Tillard a souligné que l’affaire n’aurait certainement pas eu autant d’ampleur s’il ne s’était pas agît du père de l’épouse de Johnny Hallyday.
Il y a eu par ailleurs une petite erreur de stratégie de la part de l’avocat du plaignant, en effet celui-ci a présenté un devis pour des soins dentaires datant du mois de janvier alors que les faits se sont déroulés… en mars. Le procureur Alain Octuvon-Bazile ayant réclamé dix mois de prison ferme, l’avocat de la défense a toutefois fait remarquer que le plaignant a attendu deux jours pour déposer plainte sans doute après avoir reçu les conseils d’amis bien avisés lui sous-entendant qu’il avait affaire à une personnalité fortunée de qui il pourrait tirer quelques avantages financiers.
Madame la juge a déclaré qu’elle ne connaissait absolument pas les liens familiaux de l’accusé avant ce jour, tout en rappelant que ce dernier avait déjà un casier judiciaire bien chargé, notamment pour des faits similaires. La décision finale a été mise en délibéré au 15 octobre prochain, nulle doute que Saint-Martin sera alors encore une fois sous le feu des projecteurs médiatiques. Johnny ne chantait-il pas : « Les coups, quand ils vous arrivent, oui ça fait mal » ? 
 
Jean-Michel CAROLLO