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Clémence du tribunal envers un jeune en manque de repères

12 October 2018
Un jeune de 21 ans en manque de repère familial, vivant une vie isolée et sans soutien, a reçu la clémence du tribunal mercredi dernier, alors qu’il était convoqué pour y être jugé en comparution immédiate, après six jours d’incarcération, pour des faits de violence avec arme blanche.
 
Le mercredi 3 octobre dernier, une violente altercation se produit entre G.L., 21 ans, et un résident d’un immeuble situé sur la Marina Royale. Après des regards insistants entre les deux hommes, la victime qui sort d’un supermarché accompagné de son beau-fils de 4 ans, demande à G.L. : « il y a un problème ? ». Ce dernier prend mal cette petite phrase, sort un couteau et menace de planter à plusieurs reprises sa victime, sous les yeux de l’enfant de 4 ans. Le résident esquive, se sauve, et les gendarmes arrivent sur les lieux. Des coups de pieds sont échangés entre les deux protagonistes, alors que les gendarmes tentent de calmer l’affaire. Identifié, l’agresseur a été interpellé le lendemain puis placé en garde-à-vue.
Le jeune G.L. est seul dans sa vie. Sa mère est décédée alors qu’il avait 14 ans et son père est parti refaire sa vie avec une autre femme. « Mon client crie sa colère d’avoir été abandonné par tous depuis son enfance. Une colère qui l’amène à avoir des accès de violence », plaide son avocate qui évoque par ailleurs la recherche assidue de travail de G.L. qui souhaite s’insérer dans la société. Mais G.L. est en état de récidive légale pour des faits similaires, et était d’ailleurs convoqué devant ce même tribunal le 3 octobre dernier, pour de nouveaux faits de violence.
Une convocation à laquelle il ne s’est pas présenté. Le Procureur a d’ailleurs relevé que « s’il s’était présenté ce mercredi 3 octobre dernier à la convocation, il n’aurait pas eu les déboires qui l’ont conduit à cette nouvelle interpellation… ». Avouant naïvement au tribunal qu’il se fait de l’argent en vendant des stupéfiants sur le parking de la Marina Royale, G.L. indique « qu’il n’embête personne, mais fait simplement son petit business pour vivre ». La Présidente du tribunal lui rappelle que s’il a l’impression de n’embêter personne, il se fourvoie en créant « un trouble du voisinage pour les résidents qui vivent-là et n’ont pas envie d’être confrontés à ces agissements », lui rappelant par ailleurs que « vendre des stupéfiants est passible d’une peine d’emprisonnement de 10 ans ».
 
Une peine de prison aménagée
 
Après en avoir délibéré, et alors que le procureur avait requis 8 mois d’emprisonnement, le tribunal tout en jugeant coupable G.L. lui a accordé une peine aménageable par le juge d’application des peines, de 4 mois de prison ferme et de 4 mois avec sursis.
La Présidente du Tribunal lui a demandé de le regarder bien droit dans les yeux et de lui promettre de ne pas recommencer ces faits de violence, sinon il serait directement expédié à la prison de Basse-Terre ou celle de Baie-Mahault pour y accomplir ses 4 mois de prison ferme. G.L. a également été condamné à une injonction de soin psychologique, afin de l’aider à faire sortir cette colère qui est en lui. De même, G.L. a pour obligation de trouver un travail et une interdiction de séjour sur la Marina Royale, à Marigot.