Comparution immédiate : Les braqueurs de la Loterie Farm dorment en prison !
Les trois individus impliqués dans le braquage de la Loterie Farm, lundi matin, puis interpellés par la gendarmerie au rond-point de Hope Estate à l’issue d’une course poursuite, étaient présentés mercredi matin devant le juge pour une comparution immédiate.
Un fait divers qui a fait grand bruit en cette matinée de lundi dernier, par la course-poursuite qui s’est engagés sur la RN7 entre le croisement de l’entrée de Pic Paradis jusqu’au rond-point de Hope Estate et qui s’est soldée par une interpellation musclée par les forces de l’ordre des trois individus qui venaient de commettre leur forfait à la Loterie Farm.
Les trois hommes étaient placés en garde-à-vue dès leur interpellation et étaient présentés devant le tribunal mercredi matin. Parmi les trois hommes, deux d’entre eux, âgés de 27 ans et 37 ans sont originaires et résidents de la partie hollandaises, et le troisième, âgé de 48 ans, est originaire de Saint-Domingue et résident de Grand Case, en partie française. Ce dernier a été interpellé alors qu’il était sous le coup d’une récidive légale pour des faits similaires commis en juin dernier. Tous les trois étaient mis en cause pour vol en réunion, séquestration de personnes avec violence et sous la menace d’une arme.
En effet, les trois hommes ont pénétré visages masqués, ce lundi 5 février au matin, dans l’enceinte de l’établissement situé sur la route du Pic Paradis et ont soustrait sous la menace d’une arme pointée sur le front du gérant la coquette somme de 21000 dollars et 9000 euros. Ils se sont également emparés des téléphones portables et des sacs comportant des effets personnels des personnes présentes sur les lieux. Des personnes traumatisées par la violence des faits, et qui avaient tenu à être présentes dans le tribunal, pour voir jugés les malfaiteurs. Le gérant de la Loterie Farm qui a été menacé par une arme pointée sur le front a eu une ITT (Incapacité Temporaire de Travailler) de 5 jours. Le conducteur du véhicule est de surcroît inquiété pour avoir sciemment omis d’obtempérer aux forces de l’ordre, en roulant à vive allure sans respecter les règles de sécurité sur la route, parfois en contresens de la route, en mettant en danger la vie d’autrui.
Comme la loi les y autorise, les trois prévenus n’ont pas souhaité être jugés immédiatement, souhaitant avoir plus de temps pour préparer leur défense. Malgré les demandes de placement sous contrôle judiciaire faites par les avocats des prévenus, le tribunal, après en avoir délibéré a décidé un mandat de dépôt pour les trois individus, dans l’attente de leur jugement qui se déroulera à Basse-Terre le 24 avril prochain. Dès leur sortie du tribunal, ils ont été escortés par les forces de l’ordre jusqu’à la prison de Basse-Terre. Sur le parvis du Palais de Justice, un attroupement de personnes se pressait pour prendre des photos des trois malfaiteurs, à leur sortie du tribunal.
Réaction du gérant de la Loterie Farm
Présent à l’audience du tribunal correctionnel pour ces comparutions immédiates, le gérant de la Loterie Farm BJ Welch s’est constitué partie civile et il nous confiait être « déçu que les trois individus n’aient pas été jugés à Saint-Martin. Moi-même et mes collaborateurs avons été extrêmement traumatisés par cet acte de violence qui s’est déroulé lundi, et nous aurions souhaité les voir condamnés sur le champ.
Je me rendrai en Guadeloupe pour leur jugement, mais l’impact sera différent ». Et en effet, à Basse-Terre, cette affaire sera jugée en correctionnelle parmi d’autres.
Irma a bon dos !
Dans cette affaire, les avocats de la défense pour deux des prévenus se sont engouffrés dans des arguments post-Irma, selon lesquels, les malfaiteurs ayant tout perdu et devant subvenir en « bon père de famille » aux besoins de leurs proches, ont cédé à la tentation de la facilité en allant commettre ce forfait, afin de payer la reconstruction de leurs habitations.
Photos à l’appui figurant dans le téléphone portable de la compagne de l’un des prévenus. Des arguments qui ont soulevé des murmures et des rictus dans la salle du tribunal, tant du côté du Parquet que des gendarmes présents ou bien encore des victimes ou du public venu assister à l’audience… Si l’ouragan Irma a été d'une extrême violence et ses traces sont encore bien présentes, il ne peut décidément pas tout excuser !