Justice : Deux condamnations pour détention et usage de produits stupéfiants infligées à des habitants de Saint-Barthélemy
Par Jean-Michel CAROLLO
24 September 2019
Plusieurs milliers d’€uros et quelques mois de prison avec sursis, c'est la peine que l'on encourt généralement dans ce genre de situation, et ces deux affaires n'y ont pas fait exception.
Nicolas L. était jugé pour usage, détention, transport, offre et cession de cannabis. Les faits remontent au mois de mai 2018 lorsque celui-ci est dénoncé par un voisin qui constate que deux coffres-forts sont enfouis dans son jardin et semblent faire l’objet d’un trafic peu honnête. Après leur saisie, les gendarmes y découvrent 800 grammes d’herbe de cannabis et environ 5.000 €uros en liquide. Rapidement interpelé, Nicolas L. avoue être le propriétaire de la marchandise qu’il utilise dit-il, uniquement pour sa consommation personnelle, car il fume au moins10 joints par jour, mais il reconnaît toutefois qu’il lui arrive de dépanner des amis, d’autant plus qu’il cultive également quelques plans d’herbe sur les hauteurs de l’île. Son arrestation ayant fait l’effet d’un électrochoc, il dit avoir cessé toute consommation depuis plus d’un an et ne cultive plus que des fruits et des légumes. Le tribunal a prononcé une peine de 10 mois de prison avec sursis et 3.000 €uros d’amende à son encontre, ainsi que l’obligation de suivre un stage de sensibilisation aux produits stupéfiants. Frédéric P. était lui aussi accusé d’usage et de détention de cannabis mais également de cocaïne, et il a eu bien du mal à expliquer au Juge pourquoi et comment une de ses lointaines connaissances venait quotidiennement chez lui pour procéder au conditionnement des doses de produit qu’il revendait ensuite avec l’aide de ce dernier, alors que selon ses propres dires, ce n’était pas un ami proche. Lors de leur arrestation devant une discothèque bien connue de l’île, les deux hommes étaient pourtant bien en train de procéder ensemble à une transaction en compagnie d’autres consommateurs; après avoir certifié que depuis ce jour il ne se livrait plus à ce genre d’activités, le prévenu s’est alors emmêlé dans des justifications peu crédibles pour tenter de se disculper, mais en vain. Il a été condamné à une peine d’emprisonnement de 6 mois avec sursis ainsi qu’à 2.000 €uros d’amende et à suivre le même stage de sensibilisation aux produits stupéfiants a effectuer dans les dix-huit mois à venir.
Jean-Michel CAROLLO