L’affaire « Les Jardins de Spring » était hier devant la justice
Vingt ans après, l’affaire de l’immeuble « Les Jardins de Spring » situé à Concordia est revenue sur le devant de la scène. Le dossier de l’immeuble, qui a été détruit de façon abusive et dans des circonstances rocambolesques, selon les copropriétaires, était à nouveau sur le bureau des magistrats de Basse-Terre ce jeudi 5 juillet 2018.
Pour rappel, les faits se sont déroulés le 4 avril 1998, lorsque l’immeuble a été détruit avec l’aide de la force publique et que les occupants ont été expulsés par les gendarmes sur la demande du président du tribunal de Basse-Terre. Par ailleurs, les copropriétaires accusent la justice d’avoir voulu étouffer les faits de destruction d’immeuble en bande organisée.
Une partie des copropriétaires de la résidence « Les Jardins de Spring » font actuellement appel à un ténor du barreau, Maître Gilbert Collard, avec l’espoir de parvenir à faire entendre leur voix dans ce dossier qui dure depuis 20 ans. Un dossier « dont il est clair qu’il est constitué d’une suite d’anomalies », et que « de toute évidence, tout a été fait pour étouffer l’affaire », assurent les copropriétaires qui estiment se trouver « devant un déni de justice flagrant ».
La demande d’indemnisation des propriétaires du bâtiment vise l’Etat, exception faite des copropriétaires assistés par Me Gilbert Collard, les héritiers de l’administrateur judiciaire François Fervel, décédé en 2011, et la société d’assurance AXA qui assurait une partie des copropriétaires. En effet, les clients de Me Gilbert Collard « exigent seulement une juste indemnisation en raison du contrat d’assurance qu’ils ont souscrit (…) Il faut beaucoup d’opiniâtreté de la part de ces copropriétaires floués pour continuer à se battre, tant la justice à fait preuve de négligence ». Ces derniers assurent que « plusieurs noms connus sont mêlés à ce dossier, dont le président du TGI de Basse-Terre, de l’époque, M. Philippe Alenda ».
La présence de Me Gilbert Collard, venu tout spécialement pour défendre les intérêts de certains copropriétaires, ainsi que l’intervention de Me Alain Manville, avocat connu aux Antilles, « démontre l’importance des faits et la volonté des plaignants de démontrer l’iniquité des décisions de justice rendues jusqu’à aujourd’hui et, par suite, leur droit à réparation ».