Les six candidats actuellement déclarés ont répondu au thème suivant : L’ENVIRONNEMENT
Une fois élu à la présidence de la Collectivité, quelle sera votre priorité dans le domaine de L’ENVIRONNEMENT et la mesure phare pour sa mise en œuvre ?
Jules Charville : Hope Party
L’environnement a trop longtemps été absent des débats politiques. Alors qu’il est devenu impératif de coupler tout projet de développement économique avec les notions de protection de l’environnement. Nous sommes une île touristique et il n’est pas acceptable de voir les bennes à ordure déborder de toute part. C’est lamentable. Il en est de même des innombrables épaves de bateau qui dégradent les paysages. Rien n’a jamais été mis en œuvre pour les retirer. Quand on pense que l’épave dans la baie de Galisbay git là depuis 1995 (Cyclone Luis)… Et toutes celles qui dégradent la baie de Cul de Sac, ou encore le lagon de Simpson Bay… Dès notre arrivée à la présidence, nous nous attellerons à ces problèmes. Il y a des sociétés étrangères qui sont spécialisées dans les récupérations d’épaves. Nous nous tournerons vers elles.
Et nous avons par ailleurs un programme pour valoriser notre écologie et protéger notre environnement qui consiste en une meilleure gestion de la ressource eau, une maîtrise des énergies renouvelables, une amélioration de la collecte et du traitement des ordures ménagères. Et surtout, il faut continuer à faire un travail d’éducation et de sensibilisation à l’endroit des jeunes générations sur la protection de notre environnement et de nos écosystèmes.
Daniel Gibbs : Team Gibbs 2017
Développement économique et écologie ont souvent été opposés à St Martin. Les deux vont pourtant de pair, ne serait-ce que parce que l’environnement est très clairement une filière d’avenir pour la création d’emplois localement. De plus, l’équation est simple : nous vivons du tourisme, si nos plages sont polluées, notre cadre de vie repoussant, nos visiteurs se choisiront des destinations plus écoresponsables.
Nous souhaitons créer un cercle écologique plus vertueux, en incitant par exemple les promoteurs à construire des bâtiments durables et exemplaires, en mettant sur pied un schéma de déplacement moins gourmand en CO2 , en identifiant les sites propices aux énergies propres…
Il faut mettre fin également à cette impression de laisser-aller généralisé – je parle des carcasses auto, des poubelles qui jonchent l’île… - inacceptable sur une île qui vit du tourisme : cette pollution visuelle n’est pas sans conséquences en termes sanitaire. Un grand nettoyage s’impose et dès les 1ères semaines de notre mandat, nous réunirons toutes les forces vives de l’île afin de mener une grande opération nettoyage dans tous les quartiers. Cette opération sera reconduite annuellement. Nous poursuivrons également la lutte engagée pour la récupération des épaves automobiles et nous renforcerons la pédagogie sur le tri sélectif, en mettant par exemple à la disposition des particuliers des bacs de tri domestiques…
Julien Gumbs : MOCSAM
C’est difficile de dissocier l’environnement et l’urbanisme, parce que c’est étroitement lié. Il faut réconcilier le saint-martinois avec son environnement. C’est quelque chose qui est très important, parce que trop souvent, le saint-martinois a l’impression qu’il a beaucoup d’interdits et qu’il a très peu de possibilités pour faire des choses.
Il faut recadrer les choses, expliquer le rôle de chaque élément qui nous entoure, que les arbres, la végétation, les collines, etc, ont un rôle à jouer. Et je pense qu’il faut reprendre l’éducation de la population en ce sens, pour qu’elle comprenne mieux les actions qui seront mises en place.
Les carcasses de voitures, la propreté de l’île, etc, il y a un gros effort à faire, mais ce sera uniquement quand on aura repris cette démarche citoyenne, pour expliquer aux uns et aux autres le rôle de chaque chose et le respect de l’environnement, l’impact que ça a sur nos visiteurs qui seront plus enclins à dépenser un peu plus et à revenir.
Il y a énormément d’efforts à faire sur la propreté et la rééducation de notre population par rapport à cet environnement.
Louis Mussington : MJP
Pour le groupe MJP, l'environnement doit être à la hauteur de l'image que nous voulons donner à Saint-Martin. Ceci afin de favoriser la qualité de vie de la population et donner envie aux touristes de parcourir le pays et revenir. Au-delà d'une vision carte postale, notre pays doit être beau et attractif. Nous envisageons donc de privilégier avant tout la protection de nos espaces naturels, l'embellissement floral sur tous les grands axes, la maîtrise de l'affichage publicitaire, le tri sélectif, la réglementation de la collecte des déchets professionnels, la construction d'une seconde déchetterie et le développement des énergies renouvelables. L'objectif à terme est de produire au moins 50% de notre énergie (solaire, éolienne et autres...)
En accord avec la population, nous avons à cœur également de développer l'éco-tourisme par la création de gîtes ruraux et d'écolodges. Dès le plus jeune âge, les enfants seront davantage sensibilisés, par le biais de programmes scolaires et associatifs, à l'éco-citoyenneté. Des sections spécifiques, pour renforcer l’hôtellerie et la restauration, pourront être proposées en études supérieures, avec la perspective de créer un maximum d'emplois liés au domaine de l'environnement. La brigade de l'environnement avec des missions d'éducation auprès de la population, sera et redynamisée et complétée. Selon la définition " un développement durable répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs..."
Alain Richardson : En marche vers le Progrès
Il nous faut impérativement récupérer la compétence de l’environnement. Cela figure parmi nos priorités. La Collectivité est compétente en matière d’urbanisme, mais pas d’environnement. C’est une hérésie. Les deux domaines sont directement liés. La Collectivité de Saint-Barthélemy est compétente en matière d’urbanisme. Une fois que l’on aura récupéré cette compétence, nous créerons un établissement territorial qui sera chargée de l’environnement et de répertorier les sites remarquables, pour les protéger.
Nous sommes adeptes du concept « pollueur-payeur ». Et pour remplacer la taxe sur les ordures ménagères que nous allons désolidariser de la taxe foncière, nous prônons une contribution qui sera incluse dans les primes d’assurance des véhicules. En clair, c’est une taxe additionnelle qui sera collectée par les compagnies d’assurances et qui contribuera à payer l’enlèvement des épaves, le traitement des huiles de vidange, etc. La propreté de l’île est de la responsabilité de tous. Nous définirons une ligne budgétaire spécifique à l’environnement pour nettoyer et embellir le territoire. Une partie de la TGCA collectée viendra alimenter cette ligne budgétaire.
Jeanne Rogers-Vanterpool : New direction pour Saint-Martin
Il est clair qu’à Saint-Martin il y a du travail à faire. Il faut qu’on œuvre pour une ville beaucoup plus propre. Il y a tout un travail de recyclage à faire. Parce qu’il faut que ce soit fait, que ce soit du concret. Il faut que les gens voient tout ce que l’on peut faire, avec la totalité des matériaux que l’on récupère pour faire le recyclage. Je pense que c’est un effort qui, aussi, devra être fait par tout le monde à la maison. Il faut se projeter dans l’avenir pour voir ce que Saint-Martin peut devenir, parce qu’on n’y est vraiment pas.
Le civisme doit arriver à la conscience de tout un chacun, parce qu’on retrouve encore beaucoup de déchets au bord des routes.