Réunions de chantiers : Aucune annonce particulière

Une visite donc protocolaire qui avait été souhaitée par le président Macron, lors de sa venue en septembre dernier. La ministre n’est arrivée avec dans ses valises aucun annonce particulière. Ces deux jours se sont donc axés sur une sorte d’état des lieux, « des réunions de chantier » : ce qui a été réalisé et ce qu’il reste à réaliser. Elle a concédé que la reconstruction est bien en marche mais est trop lente, sans toutefois apporter des solutions pour permettre une accélération dans les chantiers.
Et la ministre l’a annoncé lors d’une autre séquence, la volonté était également de renouer les liens entre la Collectivité et l’Etat, des liens qui sont distendus depuis plusieurs semaines. « L’Etat est présent pour accompagner la Collectivité dans cette période de reconstruction. Nous ne sommes pas des adversaires, nous sommes côte à côte », a-t-elle indiqué.
Pour mémoire, le protocole signé en novembre 2017 entre l’Etat et la Collectivité prévoyait que l’Etat pallient le manque de recettes de la Collectivité à collecter du fait de l’arrêt de l’activité économique suite à l’ouragan Irma, par des subventions exceptionnelles comme suit : 12.5 M€ pour la fin de l’année 2017, puis 50 M€ par an, pendant 3 ans. Une subvention annuelle qui était prévue d’être réévaluée au regard des recettes fiscales recouvrées par la Collectivité. Un sujet qui a longuement fait débat lors du dernier Conseil territorial, la Collectivité n’ayant reçu pour son budget 2018, que la moitié de cette subvention exceptionnelle, soit 25 M€. Or, la Collectivité qui a élaboré son budget 2018 en mars de cette même année, soit 6 mois après Irma, n’était pas en mesure de connaître pour cette année les recettes fiscales à venir, et avait donc budgétisé pour 2018 ses 50M€ de subventions exceptionnelles. A ce sujet, nous avons posé la question à la Ministre des Outre-mer, et sa réponse a été claire : « Nous avons estimé que les recettes fiscales de la Collectivité ont été meilleures que prévues pour l’année 2018 et avons décidé de réévaluer cette aide de fonctionnement à sa moitié seulement. Pour l’année 2019, je propose toutefois qu’il y ait un avenant au protocole d’accord signé en novembre 2017, car si les ressources de la Collectivité vont bien, elles restent fragiles ».
