Skip to main content

Affaire «terrain de la famille Webster» : une nouvelle rencontre en préfecture avortée

17 September 2021
Le préfet Serge Gouteyron avait proposé de jouer un rôle de médiation en présence des protagonistes du dossier au sujet de la vente aux enchères du terrain de la famille Webster, sis au lieudit Griselle à la Baie Orientale. Programmée pour l’après-midi de mercredi, la rencontre n’aura pourtant pas eu lieu, les parties n’ayant a priori pas compris la même chose quant aux participants autorisés à y assister.
 
Au cours des réunions qui ont eu lieu la semaine dernière entre le préfet et le « collectif des collectifs », le dossier du terrain de la famille Webster, vendu aux enchères dans le cadre de la succession Beauperthuy, était inscrit sur la plateforme des revendications du collectif. Relevant toutefois d’une affaire privée pour laquelle une décision de justice a été rendue, le préfet avait indiqué qu’il n’était pas en mesure d’avoir une quelconque intervention, si ce n’est de jouer un rôle de médiateur, de facilitateur, dans le dialogue entre Rudy et Randy Webster, propriétaires du terrain et le propriétaire de la station essence, bénéficiaire de la vente aux enchères. Une proposition qui avait été acceptée par la famille Webster. Après avoir pris attache avec les différentes parties, y-compris l’administrateur judiciaire qui avait accepté de participer à la réunion en visioconférence depuis l’Hexagone, la rencontre était prévue pour mercredi.
 
Un malentendu ?
 
Le préfet avait préalablement informé la presse que compte-tenu du caractère privé de cette affaire, les journalistes n’étaient pas conviés pour y assister. Une décision que n’a pas acceptée le collectif, tout comme le fait que le préfet ne concède qu’à un seul membre du collectif à participer à la rencontre. Les membres du Collectif ont donc décidé de boycotter cette réunion et indiquaient que ce n’était pas ce qui avait été initialement prévu. « Nous avons acté, lors d’une réunion de la semaine dernière, la programmation de cette rencontre pour défendre le dossier de a famille Webster et nous avons dit au préfet que nous serions présents ». Un malentendu entre le préfet et les membres du collectif, car de son côté Serge Gouteyron indiquait « J’avais compris que Mr Webster acceptait la rencontre et qu’il était entendu que cette rencontre devrait se dérouler à huis-clos, avec uniquement les différentes parties concernées par le dossier ». Et d’ajouter : « c’est une situation qui relève de l’ordre du privé avec des enjeux financiers qui n’ont pas à être dévoilés sur la place publique… C’est une question de pudeur et de sérénité… Au cours de cette rencontre où toutes les parties étaient présentes, nous aurions pu mettre en exergue l’historique et peut-être trouver une solution transactionnelle ». Le préfet laisse encore une fois sa porte ouverte au collectif en réitérant sa proposition pour que cette réunion ait lieu ultérieurement « avec un seul membre du collectif, à la condition que celui-ci s’engage à ne pas dévoiler le contenu des échanges » et Serge Gouteyron assure que « dans le cas d’une solution actée entre les parties, le collectif sera associé à sa présentation ».
 
«Je pense que l’apaisement dérange»
 
Le préfet confiait dans une conférence de presse tenue à l’issue de cette nouvelle rencontre avortée avec le collectif : « Tout est étonnant dans ces affaires, à croire que l’on souhaiterait que je ne réussisse pas… Je cherche des solutions afin d’être dans l’apaisement… Je pense que l’apaisement dérange… Mais je ne fais pas de politique, je travaille pour l’intérêt général ». Et de s’interroger : « Mais quel est le but recherché ? ».