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Blocages intempestifs des routes de l’île

05 November 2021
Depuis plusieurs semaines, les tensions sociales qui secouent la partie française de l’île se font chaque jour plus prégnantes. Et la tension joue aux montagnes russes, au gré des rencontres qui se font entre les autorités locales et la population regroupée en collectifs, lesquels collectifs sont eux-mêmes réunis au sein du Collectif des collectifs. Ainsi, à chaque lever de soleil, se déroule le plateau de jeu de la roulette russe : blocages ou pas blocages ?
 
Et au petit matin d’hier, c’était « blocages ». L’axe principal de Quartier d’Orléans a d’abord et obstrué par des épaves de voitures qui ont par la suite été brûlées. Sans que des revendications n’aient été communiquées, force était de supposer que l’affaire des terrains de la famille Webster dans le cadre de la succession Beauperthuy était l’objet principal de cette colère. En effet, en tête des manifestants à Quartier d’Orléans, se trouvait Luc Wellington, qui défend avec force cette affaire des terrains de la famille Webster et qui s'inscrit parmi les revendications du Collectif des collectifs dont Luc Wellington est l’un des chefs de file. Les forces de l’ordre sont intervenues et ont procédé aux environs de 7 heures à l’interpellation de Luc Wellington. Il a été emmené à la gendarmerie de la Savane pour y être placé en garde à vue. Une interpellation qui a sans doute attisé le feu, puisque peu de temps après il y a eu une tentative de blocage du rond-point d’Agrément, à l’entrée de Marigot, par un amoncellement de pneus. Ces derniers ont été rapidement retirés par les forces de l’ordre. En milieu de matinée, c’est le pont de Sandy Ground qui a également été bloqué par une poignée de jeunes qui y ont placé une épave de voitures et des scooters. Là, les forces de l’ordre ne sont pas intervenues et le pont est resté bloqué jusqu'en fin d'après-midi, empêchant toute circulation en voiture de part et d’autre. Quant à Quartier d'Orléans, les barrages brûlaient encore en début de soirée.
 
Qui mène la danse ?
 
Hier, à l’heure où nous mettions sous presse cette édition, aucune revendication n’avait encore filtrée du Collectif des collectifs dont les membres ont d’ailleurs été peu visibles sur les barricades, à se demander s’ils avaient le contrôle et la maîtrise de ce nouveau mouvement… Et aucune communication officielle non plus ne parvenait dans les rédactions. Quid de la journée d’aujourd’hui et des jours suivants? Qui vivra verra !