Clap de fin pour la LIAT
Après près de sept décennies d’activité, la compagnie Leeward Islands Air Transportation Service, LIAT, est sous le coup d’une cessation d’activités, ce dès le 24 janvier prochain.
Créée à Montserrat en 1956 et devenue depuis lors une compagnie aérienne incontournable dans les Petites Antilles, la LIAT verra sa flotte clouée au sol avant la fin de ce mois, laissant la petite centaine de salariés sur le carreau. Une décision sonnée par l’administrateur nommé par le Tribunal d’Antigua & Barbuda. La Compagnie avait commencé à battre de l’aile au milieu des années 90 et avait bénéficié en 1995 d’un premier plan de sauvetage grâce à l’apport de capitaux privés, devenant alors LIAT 1974. La crise sanitaire de 2020 a eu raison de la compagnie qui avait pourtant repris l’exploitation de 9 destinations, avec un nombre limité d’appareils. Un espoir réside toutefois dans l’annonce faite par le Premier ministre d’Antigua & Barbuda qui souhaite maintenir une connectivité inter-îles en évoquant la reprise des actifs de la compagnie ajoutée à l’acquisition d’un nouvel appareil en injectant l'équivalent de 10M$. Une reprise qui pourrait se faire sous réserve de l’aval de la Banque de développement des Caraïbes et d’un accord avec Air Peace, une société nigériane qui a manifesté sa volonté de devenir actionnaire de la nouvelle entité.
Alors que la Compagnie Air Antilles reprise par la Collectivité de Saint-Martin et le groupe CIPIM n’a toujours pas repris ses vols, la disparition annoncée de la LIAT vient encore appauvrir le ciel caribéen, élargissant encore un tapis rouge de moins en moins concurrencé aux autres compagnies aériennes… permettant d’envisager une nouvelle envolée des prix de l’aérien dans la région.