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Coup d’envoi du dispositif permettant des visites en distanciel avec les détenus à la maison d’arrêt de Basse-Terre

26 January 2021
Du fait de l’absence de prison à Saint-Martin partie française, les personnes jugées coupables des faits retenus contre elles sont transférées en maison d’arrêt de Guadeloupe, à Basse-Terre ou à Pointe-à-Pitre. Un éloignement de fait qui créé une rupture de tout lien familial et amical avec le détenu, puisque pour s’y rendre il faut prendre l’avion.
 
Un constat qui va à l’encontre de la volonté de la direction de l’administration pénitentiaire et de ses Services Pénitentiaires d’Insertion et de Probation (SPIP), qui prône le maintien des liens familiaux comme condition essentielle à la réinsertion et à la prévention de la récidive.
Ainsi, et dans un cadre expérimental, un protocole a-t-il été signé pour une période d’un an reconductible, entre d’un côté La Direction Interrégionale de La Mission des Services Pénitentiaires de l’Outre-Mer, Le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation, La Maison d’Arrêt de Basse Terre et de l’autre côté La délégation territoriale de la Croix rouge Antilles et la Collectivité de Saint-Martin, pour la mise en place d’appels en visio-conférence entre les détenus incarcérés à la prison de Basse-Terre et leurs familles situées à Saint-Martin. (Le 97150 du mardi 17 novembre 2020).
Le coup d’envoi de ce dispositif expérimental a été lancé en fin de semaine dernière, peut-on lire sur le compte Facebook du président Daniel Gibbs : « Ce projet, porté par la collectivité, plus précisément par la VP Sofia CARTI et l’ agent Mme Guibert-Soutade, en partenariat soutenu avec le SPIP (Service pénitentiaire d'insertion et de probation) et La Croix Rouge, permettra aux familles de détenus de maintenir un lien régulier avec leur proche incarcéré sans avoir à souffrir des contraintes financières souvent lourdes (et contraintes sanitaires depuis quelques mois) qu’imposeraient une visite physique en Guadeloupe. Avec l’appel visio, encadré légalement et psychologiquement par La Croix Rouge, c’est un peu moins de souffrance pour les proches et les détenus, et plus de chance de se réinsérer à la sortie. Merci à tous ceux qui se dédient à ces causes peu valorisées mais tellement sensibles et nécessaires », a commenté le président Gibbs.
A l’issue de cette première année expérimentale, il est prévu qu’une évaluation soit faite pour une éventuelle reconduction.