Droit de réponse - Le 97150 - Article page 4 – Edition du mardi 7 mars
L’hôpital ne peut que réagir aux propos tenus dans l’article paru en page 4 de l’édition du 7 mars 2023 intitulé « le cardiologue Journo décide de jeter l’éponge ».
Sans revenir sur l’expression « climat de terreur » dont chacun appréciera le sérieux, il est évoqué de graves entraves à l’exercice libéral à l’hôpital. Pourtant, une coopération quotidienne est toujours d’actualité, avec plusieurs dizaines de professionnels médicaux et paramédicaux tant sur Saint-Martin que sur Saint-Barthélemy. Cette allégation est d’autant plus difficile à caractériser, dans la mesure où, je n’ai rencontré qu’une seule fois l’intéressé, le 30 avril 2021, à la demande Président Bruno MAGRAS. En effet, le Centre Hospitalier de Saint-Barthélemy devait être doté d’un echocardiographe neuf d’une valeur de plus de 70 000 €. A cette époque, le Docteur JOURNO exerçait une activité entièrement libérale à Saint Barth au sein de l’hôpital en échange d’un loyer mensuel de 200 € par mois (L’activité libérale exercée dans l’enceinte d’un établissement hospitalier est une activité au cours de laquelle, le médecin encaisse lui-même la totalité de sa prestation. En l’occurrence, le prix d’une échographie cardiaque est au minimum de 117,71 €). Le Docteur JOURNO recevait à l’époque plus de 20 patients par jour, deux jours par semaine. La proposition faite alors était de mettre à sa disposition, cet équipement neuf, en échange d’une redevance prévue par les textes. Il faut préciser que cette redevance est appliquée à tous les médecins libéraux qui interviennent à l’hôpital sans aucune contestation. Elle est destinée à payer l’amortissement du matériel, son entretien et ses consommables ainsi que la mise à disposition de personnel para-médicaux si nécessaire (par exemple au bloc). Le Docteur JOURNO avait alors refusé l’utilisation de l’équipement et n’est plus intervenu à l’hôpital de Bruyn à compter du 5 avril 2022. En ce qui concerne le Centre Hospitalier Louis Constant Fleming, le Docteur JOURNO partage toujours à ce jour des locaux mis à sa disposition avec sa consoeur cardiologue, le docteur BOULOGNE. En dehors de questions d’entretiens courants, il n’a jamais, jusqu’à un mail très récent, émis la moindre remarque sur ces locaux. Il s’agit :
- D’un local fermé ;
- D’un bureau avec ordinateur et imprimante ;
- De 2 tabourets et 2 chaises ;
- 1 ligne téléphonique ;
- 1 brancard ;
- 1 point d’eau équipé de distributeurs à savon, essuie-main, solution désinfectante hydroalcoolique ;
- 1 placard destiné à stocker les dossiers des patients ;
- 1 chariot d’urgence avec un défibrillateur et un tensiomètre ;
- Le local est climatisé, les fenêtres sont équipées de stores occultants.
La convention prévoit que l’entretien, les réparations et le ménage sont à la charge de l’hôpital. Le tout en échange d’un loyer plutôt modique de 160 € par mois. Là aussi, il faut préciser Docteur JOURNO y exerce une activité entièrement libérale et qu’il encaisse lui-même de ses clients la prestation sans aucun reversement à l’hôpital.
En plus de cette activité, les médecins de l’hôpital sont amenés à solliciter le Dr JOURNO et sa collègue pour des avis au chevet de patients hospitalisés. Pour cette prestation, le Dr JOURNO facture à l’hôpital ses actes pour un montant mensuel s’élevant selon les mois entre 3000 € et 5000 € par mois.
Dire que la direction actuelle se désintéresse de l’activité de soins est une ineptie et plus particulièrement pour la cardiologie où les projets sont nombreux. Grâce à l’implication du Dr BOULOGNE, l’établissement a pu mettre en place des consultations de cardiopédiatrie assurées par le Docteur ATTALAH du CHU de Guadeloupe. D’autres activités, en lien avec un praticien rythmologue (suivi pacemakers et défibrillateurs) sont également étudiées avec le Centre Hospitalier de Basse-Terre (partenariat public-public). Le plan d’équipement 2023 tient compte des besoins exprimés, y compris par les libéraux, et à la demande du Dr BOULOGNE, il prévoit l’acquisition d’un nouveau Holter (petit appareil d'enregistrement de la pression artérielle, porté à la ceinture et relié à un brassard mis en place autour du bras).
Si l’activité cardiologique est un « atout coeur », permettant moins de transferts en unité de cardiologie en Guadeloupe et Martinique, un impact positif sur la durée de séjour, il appartient à chaque praticien libéral, collaborateur du service public hospitalier, sans lequel l’ensemble des disciplines médicales et chirurgicales ne pourraient être aussi étoffées dans les îles du Nord, de s’inscrire dans une logique de partenariat publicprivé, claire et conforme aux dispositions du Code de la Santé Publique. Et c’est dans la grande majorité des situations le cas, au bénéfice et service de la population du territoire.
La direction du Groupement Hospitalier du Territoire