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La mobilisation contre la réforme des retraites a fait des émules à Saint-Martin

20 January 2023

Une soixantaine de personnes, principalement du personnel enseignant du second degré, étaient rassemblées hier matin devant la Préfecture, pour marquer leur protestation à la réforme des retraites en cours par le gouvernement d’Elisabeth Borne. Environ 50% des enseignants du premier degré suivaient également le mouvement ; l’école Emile Choisy était fermée.

Al’appel de l’intersyndicale, cette première journée de manifestations contre la réforme des retraites était attendue de grande ampleur dans l’Hexagone, et elle l’a été. Les chiffres remontés par les autorités attestent d’une mobilisation très importante dans quasiment toutes les régions de France, et à Paris. Selon le syndicat CGT, deux millions de personnes auraient rejoint les cortèges, dont 400 000 à Paris. Localement, les mouvement sociaux nationaux sont habituellement peu suivis. Pour cette journée encore, Saint-Martin n’a pas dérogé à la règle et une soixantaine de personnes répondaient à l’appel lancé par les syndicats UNSA (secteurs public, territorial et privé) et FSU pour un rassemblement ce jeudi matin devant les locaux de la préfecture, à Concordia. Dans le rassemblement, une majorité de personnels de l’Education nationale, qui confirmait par ailleurs une forte participation des personnels du premier degré, écoles maternelles et primaires. Les autorités relevaient que l’école Emile Choisy affichait portes closes. Jérémy Huot et Laurent Baily, respectivement représentants syndicaux UNSA et FSU expliquaient de concert leur protestation contre un allongement de la durée du travail à 64 ans dès 2030, comme le préconise le projet de réforme.

EN PROTESTATION À L’ALLONGEMENT À 64 ANS DE L’ÂGE DU DÉPART À LA RETRAITE

A 10 heures, une délégation composée de six personnes, Laurent Baily et Valérie Boucaud (FSU), Jérémy Huot et Sandrine Malherbe (UNSA public), Gilbert Rousseau (UNSA privé) et Patrick Toma (UNSA territorial) était reçue par le directeur de cabinet du préfet, Julien Marie. Les représentants syndicaux ont, dans un contexte serein et cordial, remonté leurs doléances et indiqué qu’ils étaient pour l’heure en accord avec l’intersyndicale nationale.

Pour mémoire, le projet de loi de réforme des retraites prévoit un report de l’âge légal de la retraite à 64 ans, d’ici à 2030, un allongement de la durée de cotisation à 43 ans dès 2027, ainsi que la fin des régimes spéciaux (EDF, RATP). En contrepartie, le gouvernement promet la revalorisation des petites pensions à 85% du SMIC pour une carrière complète dès septembre (soit 1200 € brut par mois), et la prise en compte des carrières longues. Le texte sera présenté en Conseil des ministres lundi prochain, 23 janvier, puis à l’Assemblée Nationale début février dans un projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale, un véhicule législatif plus souple qui permet de limiter les débats dans le temps