Le désarroi des chauffeurs de taxis et de bus et des marchands ambulants
01 July 2020
Ils étaient une trentaine vendredi matin à manifester leur désarroi face à l’inactivité forcée à laquelle ils doivent faire face. En « sitting » tôt le matin au niveau du rond-point d’Agrément, les manifestants ont ensuite fait une opération escargot dans les rues de Marigot. Ils étaient dans l’après-midi reçus en préfecture.
Trois mois qu’ils sont à l’arrêt. Une situation et un contexte devenus très critiques pour de nombreux petits artisans et entrepreneurs de l’île, les chauffeurs de taxis, de bus et les marchands ambulants, qui n’ont plus aucune source de revenus, d’autant que la majorité d’entre eux n’a pas pu accéder au fonds de solidarité mis en place par l’Etat, faute d’accompagnement adéquat pour les aider à remplir les formulaires de demandes. Manifestant pacifiquement leur colère, une trentaine d’entre eux déambulaient dans les rues de Marigot vendredi matin, et la préfecture acceptait de rencontrer une délégation dans l’après-midi, conduite par Raymond Helligar, président de l’association Swalicab, Henri Judex (ensemble pour l’artisanat) et Jimmy Fausta (Union Nationale des Taxis de Guadeloupe), ces deux derniers venus en renfort depuis la Guadeloupe. Mickael Doré, secrétaire général de la Préfecture et Alain Contant, responsable du Centre des Finances Publiques les recevaient et à l’issue de près de 2 heures de discussion, il est ressorti que sur les quelque 250 dossiers en souffrance pour obtenir le Fonds de Solidarité, le principal motif de refus provient de la complexité du formulaire à remplir. Les représentants de la préfecture leur ont proposé la mise à disposition d’un interlocuteur unique qui étudiera les dossiers au cas par cas. Une réponse qui constitue pour Raymond Helligar une première avancée significative et précise toutefois rester attentif à la suite qui y sera donnée.