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Marche contre l’homophobie : à Saint-Martin, la lutte continue

Par Diane Pezeron-Dubois
22 May 2024

À l’occasion de la journée contre l’homophobie, l’association SAFE a organisé une marche dans les rues de Marigot. Une volonté de réaffirmer leur fierté et leurs revendications face à ce combat encore trop tabou sur le territoire.

En ce mois de la fierté LGBT+, à l'approche de la Semaine de la Visibilité LGBT+ et plus particulièrement de la Journée internationale contre l'Homophobie, la Transphobie et la Biphobie (IDAHOT), l’association SAFE en partenariat avec AIDES s'est jointe à la communauté mondiale en organisant une marche pour célébrer la diversité, promouvoir l'égalité et sensibiliser contre la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre. L’événement a débuté à 17h30 devant les locaux de AIDES à Concordia.

UNE DÉTERMINATION À TOUTE ÉPREUVE

À l’intérieur, une dizaine de personnes s'était donné rendez-vous avant d'assister à la marche et affirmer son soutien à cet événement d’une importance cruciale. Si l’association est quelque peu déçue de ne pas avoir réuni plus de personnes ce vendredi, rien ne peut entacher la motivation des participants présents qui, munis de drapeaux et parés des symboles LGBT+ ont défilé à travers les rues de Marigot en musique, sous le regard intrigué d’une partie de la population.

«Les lois évoluent et la communauté connaît une amélioration de ses droits », expliquent les membres de SAFE. «Pour autant, nous avons remarqué qu’au niveau culturel, il y a une certaine régression, certains propos choquants sont de plus en plus décomplexés ». Cette année, le thème central de l’événement était le suivant : «Personne laissée pour compte : égalité, liberté et justice pour tous». Selon l’association, cette déclaration souligne l’importance de garantir les droits universels de chaque individu. La marche s’est terminée sur le front de mer de Marigot où une collation attendait les participants. En parallèle, l’association intervient également dans les établissements scolaires afin de sensibiliser les lycéens, et doit prochainement travailler avec l’Éducation nationale dans le cadre du projet pHARe qui lutte contre le harcèlement scolaire. 

Diane Pezeron-Dubois