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Mouvement social : Une cocotte minute sous pression…

29 September 2021
Depuis la fin de l’été, nos confrères de Guadeloupe n’ont de cesse d’évoquer l’augmentation des interventions sur le territoire des sapeurs-pompiers pour une série de crises cardiaques en nombre supérieur par rapport à la normale. Des constats qui interpellent, d’autant que des études scientifiques probantes ont déjà conduit les autorités de santé américaine (FDA) et l’Agence européenne des médicaments à rajouter à ce sujet des avertissements dans les documents qui accompagnent les vaccins anti-covid.
 
S’agissant des seules journées des vendredi 27 et samedi 28 août, ce sont pour six personnes, âgées entre 24 et 80 ans, que les pompiers ont été appelés, et pour la majeure partie des cas, il était trop tard, les personnes étaient décédées, certaines depuis plusieurs jours. Pour tous ces décès, les suspicions de crise cardiaque ont été avancées. Le lundi 13 septembre dernier, trois nouveaux décès suspectés de crise cardiaque ont à nouveau été constatés.
Déjà, depuis le début de la pandémie liée au Covid-19, une étude réalisée par "The Lancet Public Health" dévoilait un doublement du nombre d’arrêts cardiaques en Ile de France, lors du premier pic de l’épidémie, en mars et avril 2020. Selon cette étude, ces arrêts cardiaques ne seraient pas directement liés au virus, mais représenteraient des dommages collatéraux de la maladie dus à une mauvaise accessibilité aux services de santé, ou encore à une rupture de suivi médical, mais également à un stress accru du fait du contexte extra-ordinaire.
Des augmentations des décès par arrêt cardiaque ont été constatées partout dans le monde. De nombreux cardiologues s'en sont déjà alarmés, dénombrant de nombreux dommages collatéraux de la pandémie.
Si cet accroissement de décès a été lié à la crise du Covid, par voie directe mais aussi indirecte, des suspicions quant aux effets du vaccin sont aujourd'hui également d'actualité.
 
Liens probables entre problèmes cardiaques et certains vaccins selon l’OMS
 
Aux Etats-Unis, l’autorité de santé américaine, la Food and Drug Administration (FDA), a rajouté en juin dernier un avertissement à la documentation qui accompagne les vaccins contre le Covid-19 développés par Pfizer/BioNTech et Moderna pour indiquer le risque rare d’inflammation cardiaque après leur utilisation, suite à des cas observés après la deuxième dose. « Pour chaque vaccin, les fiches d’information destinées aux prestataires de soins ont été révisées pour inclure que les effets indésirables constatés suggèrent des risques accrus de myocardite et de péricardite, en particulier après la deuxième dose et avec une apparition des symptômes dans les quelques jours suivant la vaccination », a précisé la FDA. À la date du 11 juin, plus de 1 200 cas de myocardite ou de péricardite ont été signalés au Vaccine Adverse Event Reporting System (VAERS) des États-Unis, sur environ 300 millions de doses de vaccin à ARN messager administrées. Les cas semblent être nettement plus nombreux chez les hommes et dans la semaine qui suit la deuxième dose de vaccin », communique la FDA. Les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont en effet recensé 309 hospitalisations dues à une inflammation cardiaque chez des personnes de moins de 30 ans, dont 295 sont sorties de l’hôpital. Les autorités sanitaires de plusieurs pays ont enquêté sur des cas de myocardite et de péricardite, plus fréquemment observés chez les jeunes hommes, après une injection de Pfizer ou de Moderna.
L’Organisation Mondiale de la Santé confirmait en juillet dernier que « des cas de myocardites et de péricardites ont été signalés dans plusieurs pays, à la suite d'une injection de vaccin à ARN messager ». Toutefois les experts estiment que «les avantages des vaccins à ARN messager l'emportent sur les risques en réduisant les hospitalisations et les décès dus aux infections au Covid-19».
 
Des cas de myocardite surtout chez les jeunes
 
En France également, des cas de myocardite (inflammation de la membrane du cœur) ont été détectés chez des personnes ayant reçu les vaccins contre le Covid-19 de Pfizer, Moderna et AstraZeneca, surtout chez des jeunes. Depuis le début de la surveillance, des cas de myocardite, une inflammation du myocarde (le muscle qui permet au cœur de se contracter), ont été observés chez 65 personnes, dont 1 cas grave. Près de 80% de ces cas ont eu une évolution favorable. Ils sont principalement survenus dans les 14 jours suivant la vaccination, plus souvent après la deuxième dose et chez des hommes jeunes. Au 2 septembre, 33 cas de myocardites, dont 29 sur la période, ont été observés chez des personnes jeunes (4 femmes / 29 hommes) dont 3 cas chez les 12-15 ans et 30 cas chez les 16-18 ans. Parmi ces 33 cas, 13 sont survenus après la première dose, 18 après la deuxième dose et deux cas inconnus, dans un délai moyen de survenue de 7,6 jours (12,8 jours après la dose 1 et 4,2 jours après la dose 2). D'après les données disponibles à ce jour, la très grande majorité de ces cas (87,9%) ont eu une évolution favorable. De plus, 3 cas de myopéricardites ont été rapportés tous d'évolution favorable. L'ANSM recommande à toute personne présentant des symptômes tels qu'un essoufflement (dyspnée), des douleurs dans la poitrine, des palpitations (battements cardiaques forts,) ou un rythme cardiaque irrégulier de consulter rapidement un médecin. Cet effet indésirable très rare et d'évolution favorable, ne remet pas en cause le rapport bénéfice/risque du vaccin.
 
L’EMA recommande aussi l’ajout d’un avertissement
 
Dans un communiqué du 9 juillet 2021, le comité de sécurité de l'Agence européenne des médicaments (EMA) a estimé que le risque de myocardite pouvait également survenir dans de très rares cas après la vaccination avec les vaccins Pfizer et Moderna. En France, 65 cas de myocardite ont été rapportés chez des personnes vaccinées avec le vaccin anti Covid de Pfizer, surtout chez des hommes jeunes et après la deuxième dose. Des cas de myocardites sont aussi survenus après la vaccination avec Moderna (9 cas) et AstraZeneca (10 cas). La Commission recommande donc d'inscrire la myocardite et la péricardite parmi les nouveaux effets secondaires dans la fiche produit de ces vaccins, accompagnée d'une mise en garde pour sensibiliser les professionnels de santé et les personnes prenant ces vaccins. L'EMA confirme cependant que les avantages de tous les vaccins COVID-19 autorisés continuent de l'emporter sur leurs risques.
 
A Saint-Martin, c’est toujours l’omerta sur les chiffres
 
A Saint-Martin, et malgré nos multiples relances auprès des autorités d’Etat et de santé pour connaître les profils (âge, vaccinés/non vaccinés, présence de comorbidités, etc.) des personnes qui ont succombé des suites du Covid ces derniers mois, une quarantaine depuis le début de l’année, aucune information ne continue de filtrer en provenance de ces autorités. Selon certaines sources, les personnes décédées moins de 14 jours après avoir reçu une seconde injection du vaccin, seraient comptabilisées parmi les personnes décédées du Covid non vaccinées... Une omerta qui malheureusement ne va pas dans le sens d’une réduction de la méfiance d’une partie de la population vis-à-vis de la vaccination contre le virus du covid-19.