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Pass sanitaire et obligation vaccinale : SXM Résistance poursuit son combat

01 October 2021
Déterminé, le collectif SXM Résistance poursuit ses négociations avec les services de l’Etat, afin de parvenir à un consensus acceptable pour tous dans la mise en œuvre du Pass sanitaire et affirme s’opposer fermement à l’obligation vaccinale. A l’issue de trois réunions en préfecture, c’est le statu quo. La Résistance informe qu’elle détient une botte secrète qu’elle sera prête à mettre en œuvre le moment venu.
 
« C’est le libre-choix qui doit primer »
 
Les membres du collectif SXM Résistance se sont entretenus à trois reprises en préfecture, avec le préfet et ses services. La dernière réunion en date de vendredi dernier s’est achevée sur un statu quo. Conscients que chacune des parties doit lâcher du leste, le collectif a fait des propositions alternatives au Pass sanitaire tel qu’il est imposé par le gouvernement : « S’agissant des restaurateurs, avant tout, nous demandons que le libre-choix de chacun soit respecté dans un premier temps et ensuite établir un bilan. Le préfet nous a rejoints à mi-parcours, en acceptant de laisser le libre-choix aux établissements qui comptent moins de 50 couverts. Pour les autres, le Pass sanitaire deviendra obligatoire. Nous avons refusé cette proposition qui reste une atteinte à la liberté. La Résistance se bat pour que soit respectée notre liberté. Imposer n’est pas liberté », explique Jean-Barry Hodge, leader du collectif.
 
Factures des tests à la charge des employeurs
 
Les membres de la Résistance ont réfléchi depuis à une autre proposition à faire au préfet : « Dans le cas où le Pass sanitaire deviendrait obligatoire, les salariés de la restauration qui ne souhaiteraient pas se voir imposer la vaccination, pourront présenter un test négatif (PCR, salivaire, antigénique), mais il faudra que ce soit le patron qui paie la facture de ces tests. Il n’est pas concevable de demander à des salariés qui sont souvent rémunérés au SMIC de payer pour faire ces tests qui sont imposés », poursuivent les membres de La Résistance qui continuent d’affirmer, documentation à l’appui, qu’une telle restriction de liberté à Saint-Martin est aberrante, incohérente, eu égard aux spécificités du territoire. « Que l’on nous donne les chiffres afin que l’on sache vraiment de quoi on parle », renchérit Jean-René Logis, qui déplore qu’aucune réponse n’ait été apportée, ni par la direction de l’hôpital, ni par l’ARS, ni par la préfecture, au questionnaire qui leur a été remis il y a plus de deux semaines, qui aurait permis d’établir un bilan chiffré des malades du Covid, des personnes décédées et de leur profil. « Pour seule réponse, la directrice de l’hôpital nous a dit qu’elle n’avait pas le temps… », continue Jean-René Logis.
 
TéMOIGNAGES ANONYMES
 
Qu’à cela ne tienne, face à ce défaut de volonté de transparence de la part des autorités sanitaires et d’Etat, La Résistance a créé le Collectif Citoyen pour la Transparence de Saint-Martin (CCT) et déploie une communication à l’endroit de la population afin de recueillir directement auprès de la population des témoignages sur les expériences vécues pour eux-mêmes ou leurs proches, avec la maladie du Covid ou avec la vaccination (lire en encadré). A partir de ces données recueillies, le collectif établira ses propres bilans et conclusions sur la situation sanitaire qu’elle considérera comme réelle et les transmettra à la population.
Pour mémoire, l’Etat d’urgence sanitaire qui court jusqu’au 15 novembre prochain à Saint-Martin et dans les Outre-mer, procure au préfet la possibilité d’aménager pendant cette période les obligations qui sont devenues légales dans l’Hexagone. C’est à compter du 15 octobre que l’obligation vaccinale deviendra effective pour les personnels soignants et les sapeurs-pompiers, et le Pass sanitaire devra l’être au 15 novembre. SXM Résistance assure détenir de nouvelles armes dans sa botte secrète qui seront déployées les moments venus.
 
Appel à temoignage anonyme