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Police territoriale : vers une montée en compétences et à la reconquête du territoire

05 July 2022
Dirigée depuis le 1er février dernier par son nouveau directeur, Thierry Verres, la police territoriale de Saint-Martin amorce un nouveau virage. Avec pour seule ambition de tendre collectivement et individuellement vers le haut, en termes de professionnalisation mais aussi en termes d’image, afin d’assumer pleinement ses missions de police de sécurité et de proximité du quotidien à l’endroit de la population.
« Protéger et servir la population, tels sont les maître-mots de la Police territoriale. Toutes nos missions n’ont qu’un seul objectif : être au service de la population. Pour sécuriser la vie de tous les jours de la population, dans les quartiers, au domicile, sur les routes, aux abords des écoles… Nous sommes là également pour écouter la population et l’entendre dans ses problèmes sociaux, ou quelque autre problème rencontré dans son quartier. Des missions nobles que tous ensemble, au sein de l’équipe de la Police territoriale, nous avons à cœur de prendre à bras-le corps. Pour tendre vers ces fins, il faut impérativement passer par la case formation pour une montée en puissance des compétences des agents. En prenant mes fonctions en février dernier, j’ai trouvé une équipe très motivée, très engagée et qui porte avec fierté l’uniforme. Mon objectif aujourd’hui est que tous ensemble nous progressions afin que les missions qui nous sont confiées soient pleinement atteintes », conçoit Thierry Verres, directeur du service.
Composée de 35 agents, dont 22 policiers territoriaux, 10 agents de surveillance de la voie publique (ASVP) et 3 agents administratifs, la Police territoriale qui a légitimement réinvesti dernièrement ses locaux historiques à l’Hôtel de la Collectivité de Saint-Martin, ne jouit pas toujours d’une image très dynamique et positive... Son nouveau directeur, qui réside avec sa famille depuis quatre ans sur le territoire, n’est autre que l’ancien commandant en second de la brigade de gendarmerie de Saint-Martin, l’ex-capitaine Thierry Verres, qui, à l’issue de 32 années de carrière dans la gendarmerie, a souhaité apporter son expérience professionnelle et du terrain ainsi que ses compétences au sein de la police territoriale. Il a postulé à l’appel à candidature au poste de directeur, quand celui-ci a été rendu vacant par le départ de Jacqueline Rodriguez, ex-cheffe du service. Et a obtenu le poste.
 
Motiver les troupes par les formations et les évolutions de carrière
 
C’est avec bienveillance et humilité qu’il a abordé ses nouvelles fonctions et a constaté un déficit flagrant de formations et autres formes de motivations données aux agents : « Pour qu’un agent donne le meilleur de lui-même, et ce quel que soit le domaine, il faut le motiver, le faire progresser dans sa carrière, lui donner des responsabilités… le respecter. Les agents de la Police territoriale n’ont pas eu d’évolution de leur carrière depuis plusieurs années… Quiconque serait démotivé pour moins… », continue Thierry Verres qui n’a d’autre ambition que de faire progresser individuellement chacun de ses agents, leur faire passer les concours, les faire monter en grade et en échelon. « Ensemble, nous allons progresser », explique celui qui entend renforcer une symbiose au sein de son équipe et avec lui-même, créer l’adhésion qui permettra de regagner la confiance de la population. Les attaches ont été prises avec le Centre National de Fonction Publique Territoriale (CNFPT) et les formations sont d’ores et déjà programmées en fonction de chacun.
 
Les policiers territoriaux sont des primo-intervenants
 
Des patrouilles pédestres, sur les marinas, en bord de mer, à Grand Case et Marigot, et partout où cela est nécessaire, sont désormais mises en œuvre, dans le courant de la journée et en soirée. « Outre rassurer la population par leur présence, les agents de la Police territoriale sont aussi des capteurs de renseignements, des primo-intervenants : ils sont en première ligne avec la population. En allant à sa rencontre, ils échangent avec les personnes et détectent ainsi des problèmes d’ordre social ou autre qu’ils font remonter aux services compétents. Notre rôle social est très important dans la Cité », conçoit le directeur, en invitant les personnes qui rencontreraient des problèmes de tous ordres à les contacter (voir coordonnées en bas de lecture): problèmes de voisinages, violences conjugales ou intrafamiliales, nuisances sonores, pollution diverses, insécurité routière, etc…
Les épaves de véhicules, véritable pollution qui vient dégrader la vie d’un quartier et de ses habitants, sont en cours de repérage par les agents de la Police Territoriale. Un travail qui se fait quartier par quartier et qui a débuté à Sandy Ground. « Nous serons intransigeants. Après les 16 jours laissés aux propriétaires pour s’identifier, sans retour de leur part, l’épave sera enlevée et détruite sans autre délai. Il faut en finir avec cette pollution visuelle qui vient dégrader l’image des quartiers, et pose de surcroît des problèmes de sécurité sur la route et les trottoirs », continue le directeur de la police territoriale.
 
80% de prévention et 20% de répression
 
Si toutes ses missions sont importantes, il en est une qui reste prédominante : la sécurité routière sur les routes, en ville et devant les écoles, les stationnements de véhicules, la vidéosurveillance. Ici, la tâche des agents est rendue difficile par le déficit de panneaux de signalétique et par la quasi-absence des règles clairement énoncées sur le territoire du Code de la Route, par un recouvrement des amendes peu efficace et l’absence de fourrière pour véhicules, mais également par l’absence de caméras de surveillance depuis l’ouragan Irma… « Des lacunes qui devraient être corrigées… », le directeur Verres a confiance. En tout état de cause, dans leur mission de protéger et servir, les agents agissent en premier lieu dans le cadre de la prévention, avant d’entrer en phase de répression quand la prévention ne fonctionne pas. Une convention est en cours de rédaction avec la gendarmerie nationale, afin d’être une véritable force de complémentarité. La police territoriale est parfaitement habilitée à intervenir en cas d’accrochage sur les routes, ou encore de conflits survenus sur la circulation routière. A raison de deux fois par semaine, elle réalise avec la gendarmerie nationale des contrôles conjoints et coordonnés sur les routes.
 
Le retour de la brigade motorisée et des vélos dans les quartiers
 
Enfin, fièrement, Thierry Verres indique que les moyens de la police territoriale sont en voie d’évoluer avec la remise sur les routes d’une brigade motorisée, ainsi que de patrouilles à vélos dans les quartiers pour être « visible par la population, partout et en tout temps ». Une remise en service de moyens que la population aura tout loisir de découvrir lors du prochain défilé du 14 juillet qui prépare de belles surprises…
Pour contacter la Police territoriale, par tel au 0590 29 56 23, par mail : police.territoriale@com-saint-martin.fr, ou se rendre sur place à l’Hôtel de la Collectivité.
 
Les missions de la Police territoriale
 
- Sécurité routière en prévention et répression ;
- Petite délinquance (conflits de voisinage, conflits familiaux…)
- Repérage et enlèvement des épaves (BHU)
- Enquête environnement, chiens dangereux…
- Assister la COM dans ses démarches et faire appliquer les arrêtés territoriaux
- Gestion des risques climatiques (enlèvement des bateaux hors d’usage, sécurité dans les abris cycloniques en cas d’événement, etc…)
- La police territoriale dispose de 3 chiens, dont deux chiens de piste et 1 chien de recherche de stupéfiants, d’armes, de munitions et de billets (chiens SAMBI).