Sébastien Lecornu en Guadeloupe : une visite éclair aux missions avortées
30 November 2021
La crise sociale continue de battre son plein en Guadeloupe et en Martinique. Le Ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, s’est finalement décidé à venir fouler les sols antillais. Il est arrivé en Guadeloupe dimanche et au programme d’hier, lundi, était prévu un entretien avec une dizaine « tous au plus » de leaders de l’Intersyndicale pour échanger sur les revendications sanitaires.
A l’aune des déclarations faites par les protagonistes, la volonté de négocier n’était pas vraiment palpable, en revanche l’était celle de rester campé sur ses positions. Et c’est en effet ce qui s’est passé. Alors que des centaines de personnes étaient rassemblées Place de la la Victoire, à Pointe-à-Pitre, les organisations syndicales et professionnelles, plus d’une trentaine au total ont refusé d’être divisées «Il est hors de question qu’on puisse nous séparer, a expliqué Jean-Marie Nomertin, figure connue de l’archipel et candidat aux législatives de 2022 sous l’étiquette Lutte ouvrière, aux micros de nos confrères de l’Hexagone également déplacés en nombre, tout comme le dispositif de sécurité. Et de continuer : « Depuis juillet, date des premières manifestations, nous prenons toutes les décisions tous ensemble. Ce n’est pas parce que le ministre vient qu’on va se diviser. Il n’y a aucune hiérarchie entre nous ».
Négociations aux point mort, dialogue rompu
Le collectif a finalement convenu qu’une délégation composée de 4 personnes aille à la rencontre du ministre, uniquement pour lui remettre la plateforme de ses revendications (suppression de l’obligation vaccinale, réintégration des personnels suspendus, arrêt des poursuites des personnes interpellées lors des manifestations, création d’emploi pour les jeunes, etc.), ainsi qu’un accord de méthode rédigé par leurs soins permettant de gagner du temps. Au final, les représentants syndicaux et des organisations professionnelles considèrent que ce n’est pas en 3 heures que les négociations pourront avoir lieu et régler leurs principales revendications et estiment que cette visite éclair du ministre est un coup de com ! Les négociations sont donc restées au point mort, le ministre campant lui aussi sur ses positions.
En témoigne son communiqué, publié dans la foulée de cette non-rencontre, dans lequel il « réaffirme comme préalable» à toute négociation la condamnation «sans ambiguïté des violences commises ces derniers jours aux Antilles, notamment les tentatives de meurtre sur les policiers et gendarmes». Il rappelle également sa volonté de faire appliquer l’obligation vaccinale pour les soignants de l’archipel comme dans l’Hexagone, avant de renvoyer la balle aux collectivités territoriales, compétentes pour répondre à la plupart des revendications.
Avant son départ pour la Martinique, où une situation similaire devrait l’attendre, Sébastien Lecornu devait également rencontrer les élus de Guadeloupe, pour tenter là aussi de trouver une sortie de crise. Mais compte tenu de «l’attitude et des propos tenus par le ministre des Outre-Mer» et de l’imbroglio du matin avec les syndicats, ces élus politiques ont expliqué dans un communiqué refuser la rencontre.
En témoigne son communiqué, publié dans la foulée de cette non-rencontre, dans lequel il « réaffirme comme préalable» à toute négociation la condamnation «sans ambiguïté des violences commises ces derniers jours aux Antilles, notamment les tentatives de meurtre sur les policiers et gendarmes». Il rappelle également sa volonté de faire appliquer l’obligation vaccinale pour les soignants de l’archipel comme dans l’Hexagone, avant de renvoyer la balle aux collectivités territoriales, compétentes pour répondre à la plupart des revendications.
Avant son départ pour la Martinique, où une situation similaire devrait l’attendre, Sébastien Lecornu devait également rencontrer les élus de Guadeloupe, pour tenter là aussi de trouver une sortie de crise. Mais compte tenu de «l’attitude et des propos tenus par le ministre des Outre-Mer» et de l’imbroglio du matin avec les syndicats, ces élus politiques ont expliqué dans un communiqué refuser la rencontre.
V.D. (avec AFP)