Handicap : rattraper le retard
Les rencontres du Handicap étaient l’un des temps forts de la semaine dernière à la CCISM, dans le cadre de la Semaine Européenne pour l'Emploi des Personnes Handicapées, pour faire le point sur la situation du territoire et le chemin qu’il reste à parcourir pour que le handicap n’en soit plus un dans le monde de l’entreprise.
Avoir une vision de l’offre sur le territoire est en effet primordial pour pouvoir proposer une égalité des chances, et construire un monde plus inclusif. Or, comme l’a souligné Jeanne Vanterpool, vice-présidente de la CCISM et présidente de la FTPE dans son discours d’introduction, Saint-Martin manque de données et il est difficile de connaître l’ampleur du sujet. Ces rencontres avaient donc pour but de mobiliser le plus grand nombre, entreprises et associations, pouvoirs publics et secteur privé, pour que personne ne soit être laissé de côté.
De premières avancées
La volonté des politiques, des pouvoirs publics, est là, mais reste à la concrétiser et à mettre des moyens en place. C’est l’un des challenges de la mandature actuelle que d’élargir l’engagement collectif et d’entreprendre des travaux, tel que le schéma territorial de déplacement comme l’a exprimé Martine Beldor, au nom du Président Mussington. Mais, le taux d’insertion sur le territoire est bien en deçà de l'objectif national de 6%, et Saint-Martin est en retard a constaté pour sa part le Préfet Vincent Berton indiquant que l’administration, que ce soit l’État ou la Collectivité, doit prendre sa part et faire taire les préjugés.
Les choses commencent à évoluer avec notamment une meilleure offre médicale avec la nouvelle clinique Wataki, l’IME et la MAS, qui constituent de véritables soutiens pour les personnes en situation de handicap, mais également pour leurs familles. Il reste encore des actions à mener et notamment l’accessibilité des bâtiments et des logements. Les témoignages tout au long de la matinée en ont fait la démonstration.
Les échanges lors de la table ronde sur le thème du « maintien dans l’emploi » ou les ateliers pratiques, comme celui de l’apprentissage de la langue des signes pour une meilleure inclusion des malentendants, ont cependant laissé entrevoir que certaines choses, simples, peuvent déjà constituer des avancées significatives au quotidien.
