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Canopée : un parcours initiatique de “haut vol”

Par La rédaction
25 April 2025

L’auteur, comédien, musicien, chanteur et acrobate, Boris Vigneron bouscule les représentations habituelles des “seul en scène”, au risque de sidérer le public par sa performance sur scène montrant ainsi l’étendue de ses talents. « Canopée » a convaincu le public du théâtre La Chapelle. Nous avons rencontré Boris Vigneron avant ses deux dernières représentations ce week-end.

Les spectateurs se retrouvent directement plongés, avec le personnage de Norenjin, dans un monde onirique où le personnage, un brin fantasque, se retrouve aux commandes d’une machine qu’il a inventée. Le spectateur éberlué, se laisse happer par les synthétiseurs créant effets et rythmes, que le personnage déjanté actionne à partir d’un chapeau haut de forme high tech. Le comédien se montre alors dans son égo “trip”, sa puissance, sa séduction de mâle auprès du public conquis.
Quand toutes ses machines déraillent, Norenjin se dévoile sans artifices, pour chanter son angoisse concernant le devenir de l’espèce humaine, s’interrogeant sur la place de l’homme dans la biodiversité, jusqu’à une chute de son refuge métallique, point culminant de son voyage initiatique.
Enfin, on retrouve le personnage en gorille “freudien” dans une grotte côtoyant d’autres animaux incarnés par le comédien dans une performance plus vraie que nature. Le spectateur ébahi assiste à la métamorphose de l’homme retrouvant son instinct animal, sa liberté dans une reconnexion avec la nature sans chercher à exister à travers le monde moderne et ses artéfacts... 

Comment êtes-vous parvenu à articuler toutes vos compétences pour ce seul en scène très “aérien”? 

Je viens de sports études (acrobatie) et du cirque (stages au cirque Fratellini). Mon fil conducteur pour ce spectacle est l’écriture du texte du seul en scène et de mes chansons engagées. J’ai ensuite pioché dans ma boite à outils (cirque, musique, chant, comédie) pour donner corps à ce personnage. Il incarne de façon métaphorique notre civilisation, prônant un discours écologique, se questionnant sur la place de l’homme dans cet écosystème naturel.

Quel message souhaitez-vous délivrer dans votre seul en scène ?

Je voulais montrer à travers le personnage de Norenjin que l’homme aliéné par la technologie moderne doit se reconnecter à la nature pour retrouver sa liberté, son authenticité, son instinct animal. Il ne doit pas devenir l’objet d’une société de surconsommation qui bousille la planète mais également l’Homme, dans son essence même. La musique est un trait d’union entre ces deux civilisations où l’homme est conscient du danger concernant l’avenir de la planète mais est incapable d’en arrêter le processus...

La musique et le chant tiennent une grande place dans votre spectacle. Comptez-vous faire un album?

Je suis en préparation de cet album, extrait de ce spectacle (126e représentation). Il devrait sortir en septembre 2025.
Canopée, seul en scène de Boris Vigneron, mise en scène de Patrick de Valette : vendredi 25 et samedi 26 avril à 20h au Théâtre La Chapelle à la Baie Orientale. Réservation (30,50 € plein tarif adulte) : www.theatresxm.fr 

La rédaction