Incompréhension et manque de communication à Quartier d’Orléans
Par Ann Bouard
29 April 2021
Les membres de l’association « Together We’re Stronger French Quarter » sont inquiets de la situation et du devenir de Quartier d’Orléans et s'interrogent de l’abandon de la population par les pouvoirs publics. Selon les membres de cette toute nouvelle association, rencontrés le 21 avril dernier, un malaise gronde. En cause la prolifération des antennes de télécommunication et le manque de services publics sur ce secteur de l'île, pourtant l’une des plus grosses communautés d’habitants en partie française.
Au cœur des préoccupations, un climat général d’insécurité, d’insalubrité et l’impression que la population est laissée pour compte. Un événement récent, le branchement électrique d’une antenne de télécommunication a fait ressurgir ce mal être ambiant.
En parallèle, des sujets toujours abordés mais jamais solutionnés, comme la réouverture des services publics, l’enlèvement des épaves, la délocalisation de la gendarmerie, l’absence de contrôle des bars avec les nuisances que cela implique pour les riverains, l’entretien des cimetières ou encore le centre culturel toujours dans son état post Irma, confortent la population dans cet esprit d’abandon et d’incompréhension, selon Patricia Helliger-Brooks, la présidente de l’association.
En parallèle, des sujets toujours abordés mais jamais solutionnés, comme la réouverture des services publics, l’enlèvement des épaves, la délocalisation de la gendarmerie, l’absence de contrôle des bars avec les nuisances que cela implique pour les riverains, l’entretien des cimetières ou encore le centre culturel toujours dans son état post Irma, confortent la population dans cet esprit d’abandon et d’incompréhension, selon Patricia Helliger-Brooks, la présidente de l’association.
Les antennes : quelles solutions sans la coopération de la population ?
Des antennes avait été installées post Irma par chaque opérateur pour reconnecter au plus vite la population. Aujourd’hui, l’association constate qu’elles sont toujours là et n’ont jamais été sécurisées ; celles implantées à proximité des écoles sont devenus des terrains de jeu, dangereux, pour les enfants. Dernièrement, une antenne stockée sur une remorque et sur un terrain privé a été raccordée au réseau EDF par des techniciens Dauphin Télécom et les habitants ont peur que cela soit les prémices d’une installation définitive. Une pétition pour empêcher le déploiement d’antennes a déjà réuni 2700 signatures.
Interrogé, l’opérateur précise que cette antenne, qui a servi au dernier SXM Festival, est entreposée pour un usage ultérieur éventuel (et pas à cet endroit) et que son raccordement électrique pour une durée très courte est requis pour une opération de maintenance obligatoire. Concernant une installation définitive, des études sont nécessaires et toujours en cours. Le représentant de quartier, Jimmy Gumbs, a d’ailleurs rencontré la directrice de Dauphin Télécom sur ce point et devrait faire redescendre l’information au niveau de la population.
D’autant qu’une solution semblait pourtant avoir été trouvée avec l’installation d’un pylône TDF, destiné à regrouper plusieurs opérateurs et devant permettre la destruction de toutes les antennes existantes, à l’exception de celle d’Orange. Après deux ans d’études, de location d’un terrain, de demande de permis de construire, la pylône TDF est toujours en stand-by car le bailleur du terrain a décidé de se rétracter face à la pression d’une partie de la population. Contacté, le responsable de TDF pour Saint-Martin, estime que ce sont deux ans de perdus, en termes de temps et de finances, et qu’aujourd’hui cette installation est plus que compromise. De son côté Dauphin Télécom qui devait implanter une boutique à Quartier d’Orléans, va-t-il poursuivre la démarche face à tant d’hostilités ?
Le Préfet a pris acte de cette problématique et souhaite que les choses soient faites dans les normes et en faveur de la population. Selon nos sources, une réunion en Préfecture est prévue le 7 mai prochain avec différents opérateurs pour faire un point précis.
Interrogé, l’opérateur précise que cette antenne, qui a servi au dernier SXM Festival, est entreposée pour un usage ultérieur éventuel (et pas à cet endroit) et que son raccordement électrique pour une durée très courte est requis pour une opération de maintenance obligatoire. Concernant une installation définitive, des études sont nécessaires et toujours en cours. Le représentant de quartier, Jimmy Gumbs, a d’ailleurs rencontré la directrice de Dauphin Télécom sur ce point et devrait faire redescendre l’information au niveau de la population.
D’autant qu’une solution semblait pourtant avoir été trouvée avec l’installation d’un pylône TDF, destiné à regrouper plusieurs opérateurs et devant permettre la destruction de toutes les antennes existantes, à l’exception de celle d’Orange. Après deux ans d’études, de location d’un terrain, de demande de permis de construire, la pylône TDF est toujours en stand-by car le bailleur du terrain a décidé de se rétracter face à la pression d’une partie de la population. Contacté, le responsable de TDF pour Saint-Martin, estime que ce sont deux ans de perdus, en termes de temps et de finances, et qu’aujourd’hui cette installation est plus que compromise. De son côté Dauphin Télécom qui devait implanter une boutique à Quartier d’Orléans, va-t-il poursuivre la démarche face à tant d’hostilités ?
Le Préfet a pris acte de cette problématique et souhaite que les choses soient faites dans les normes et en faveur de la population. Selon nos sources, une réunion en Préfecture est prévue le 7 mai prochain avec différents opérateurs pour faire un point précis.
Des services publics aux abonnés absents
Les habitants réclament la réouverture du bureau de poste. Cela avait été abordé en juin 2020 lors de la visite d’Annick Girardin alors Ministre de l’outre-mer. La poste ne disposant plus des crédits d’équipements pour financer la réhabilitation du local, la solution envisagée était que la Collectivité prenne en charge les travaux nécessaires et que le local soit ensuite loué. La Ministre avait demandé à ce que le sénateur, alors Guillaume Arnell, la saisisse du dossier pour organiser une rencontre avec la directrice générale de la Poste de l’outre-mer afin d’étudier les solutions envisageables. Les missions de la Poste dans le cadre de la continuité territoriale semblent en effet indispensables, d’autant que tout le monde ne peut se déplacer à Grand Case (ouvert uniquement le matin) où Marigot (submergé). Depuis Ministre et Sénateur ont été remplacés, mais quid de l’avancement du projet ?
Autre point qui suscite l’incompréhension des habitants, la délocalisation de la gendarmerie à Hope Estate, laissant la population sans protection. Les secteurs allant de la Baie Orientale à Grand Case disposent déjà d’une gendarmerie à la Savane. Laisser Quartier d’Orléans et Oyster Pond sans aucune présence militaire, alors que ce sont les deux quartiers les plus proches de la frontière sur cette partie de l’île, va à l’encontre de toute logique. On peut se poser la question sur les raisons qui ont motivé l’implantation à Hope Estate ?
L’association Together We’re Stronger French Quarter (Ensemble, plus forts pour Quartier d’Orléans) a décidé d’organiser des réunions afin de rencontrer un maximum de personnes et recueillir leur avis, avant de « prendre les choses à bras le corps ». Elle regrette que la Collectivité fasse la sourde oreille : les différents courriers d’ores et déjà adressé à Steven Patrick et à Daniel Gibbs sont restés sans réponse. Lors du dernier conseil territorial, l’association avait souhaité s’exprimer mais l’opportunité ne leur a pas été donnée.
Autre point qui suscite l’incompréhension des habitants, la délocalisation de la gendarmerie à Hope Estate, laissant la population sans protection. Les secteurs allant de la Baie Orientale à Grand Case disposent déjà d’une gendarmerie à la Savane. Laisser Quartier d’Orléans et Oyster Pond sans aucune présence militaire, alors que ce sont les deux quartiers les plus proches de la frontière sur cette partie de l’île, va à l’encontre de toute logique. On peut se poser la question sur les raisons qui ont motivé l’implantation à Hope Estate ?
L’association Together We’re Stronger French Quarter (Ensemble, plus forts pour Quartier d’Orléans) a décidé d’organiser des réunions afin de rencontrer un maximum de personnes et recueillir leur avis, avant de « prendre les choses à bras le corps ». Elle regrette que la Collectivité fasse la sourde oreille : les différents courriers d’ores et déjà adressé à Steven Patrick et à Daniel Gibbs sont restés sans réponse. Lors du dernier conseil territorial, l’association avait souhaité s’exprimer mais l’opportunité ne leur a pas été donnée.
Ann Bouard