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Intervention de la S.N.S.M. de Saint-Martin

Par La rédaction
02 June 2020
C'est l'histoire d'un plaisancier, S.M, parti de la Barbade seul à bord de son voilier de 14m, qui arrive à Saint-Martin le 25 mai où il fait sa clearance comme il le confirme à sa famille par mail et téléphone. Mais depuis, silence total, les appels quotidiens de ses proches restent sans réponse, sa dernière connexion WhatsApp date aussi du 25 mai et ses courriels ne sont plus lus.
 
Le 28 mai, sa famille prend contact avec le Maritime Rescue Coordination Center de Londres, qui transfère au CROSS-AG (Centre régional opérationnel de sauvetage et de secours des Antilles-Guyane) en Martinique, qui tente de joindre le voilier par VHF, sans succès. Le CROSS contacte alors la Gendarmerie de Saint-Martin, qui n’a aucune information sur la personne, puis l’hôpital Louis-Constant Fleming qui confirme ne pas avoir admis ou administré de soins à quelqu’un correspondant à ce signalement.
Le CROSS demande alors aux sauveteurs en mer bénévoles de la SNSM de Saint-Martin de sortir pour localiser le voilier sur le plan d’eau, soit dans la baie de Marigot, soit dans le lagon de Simpson Bay. Sauf qu'il est 22h, que les équipiers habitant du coté hollandais sont toujours sous couvre-feu de 21h à 6h du matin, dont certains sans laisser-passer officiel de la Préfecture pour franchir la frontière, qu'il y a toujours de nombreuses épaves non-balisées dans le lagon (qui représentent un danger à la navigation) … considérant qu’il ne s’agit pas d’une urgence vitale, l'intervention est reportée au lendemain matin.
Le 29 mai, à 6h30, quatre équipiers bénévoles se retrouvent à la station pour prendre leur matériel de secours et appareiller avec la Rescue Star, un semi-rigide rapide qui a l’avantage de pouvoir passer sous le pont de Sandy Ground, s’il y a besoin d'entrer dans le lagon. Leur mission est de chercher un bateau de type Sun Odyssey 44, au nom de “Guilia», battant pavillon hollandais. La Rescue Star quitte la Marina Fort Louis en slalomant entre les voiliers au mouillage, s'approchant de ceux correspondant à un monocoque d'environ 44 pieds. Moins de vingt minutes plus tard, le voilier est localisé, avec à son bord S.M. prenant tranquillement son café sur le pont !
Surpris de voir des sauveteurs, et après avoir confirmé son identité, il s'étonne de l'inquiétude de sa famille en apprenant qu'il s'agit d'une mission de recherche à la demande du CROSS. Étant en quarantaine comme tous les marins arrivants, il n’a pas le droit de débarquer et doit rester à bord de son navire. N’ayant tout simplement pas de connexion internet à bord, et son portable anglais ne marchant pas sur nos réseaux locaux, il n'était pas soucieux et avait prévu de prendre contact “bientôt” avec ses proches par téléphone satellite. Il lui est alors demandé de le faire immédiatement afin de les rassurer, ce qu’il fait illico. L'équipe de la SNSM appelle le CROSS pour confirmer que le marin S.M. est bien à son bord en baie de Marigot, en bonne santé et qu'il a repris contact avec sa famille.
Courte mission pour les équipiers de la SNSM qui auront cependant pu contribuer à rassurer une famille sur le bien-être de leur proche à plus de 8000 km de distance.
Les bénévoles de la SNSM
La rédaction