Situation sanitaire : les signaux sont à l’orange
11 May 2021
Avec constatés en moins de deux semaines plus de 60 cas de contamination à la Covid-19, 7 hospitalisations en unité Covid du CH de Saint-Martin et deux évacuations sanitaires vers le CHU de la Guadeloupe, le préfet Serge Gouteyron évoque une situation sanitaire qui se dégrade et qui pourrait contraindre à la prise de nouvelle mesures de restrictions plus fortes si la courbe ne s’inversait pas dans les prochains jours.
« Toutes les récentes données convergent vers une dégradation de la situation sanitaire ; les taux ont doublé en une semaine », s’alarmait Serge Gouteyron en conférence de presse convoquée hier matin, en présence du directeur de la délégation territoriale de l’ARS, Paul Guibert et du coordonnateur Croix Rouge, responsable du vaccinodrome de Galisbay, Cédric Jeannot. Une situation que le préfet et l’ARS expliquent par « l’illusion qu’a la population de Saint-Martin d’être protégée ». « En effet, les indicateurs sont meilleurs ici qu’ailleurs et le territoire a été relativement préservé des autres mesures de restrictions sanitaires, à l'exception des motifs impérieux pour voyager, ce qui confère sans doute à nos concitoyens l’illusion que la pandémie est passée et j’ai moi-même pu constater une relâche dans le respect des gestes barrières », a continué le préfet qui assure qu’il devra prendre des mesures plus fortes si la tendance ne s’inversait pas dans les prochains jours à venir, « couvre-feu, fermeture des bars et restaurants, voire confinement... », a-t-il ajouté.
Le nombre de cas de contamination recensé depuis une semaine caracole en effet au-dessus des 60 cas, alors que depuis plusieurs semaines, la moyenne hebdomadaire se situait à environ 25 cas. De même, en une semaine, nous sommes passés de 0 à 7 hospitalisations et 2 évacuations sanitaires vers le CHU de Guadeloupe ont été nécessaires en 10 jours.
Le nombre de cas de contamination recensé depuis une semaine caracole en effet au-dessus des 60 cas, alors que depuis plusieurs semaines, la moyenne hebdomadaire se situait à environ 25 cas. De même, en une semaine, nous sommes passés de 0 à 7 hospitalisations et 2 évacuations sanitaires vers le CHU de Guadeloupe ont été nécessaires en 10 jours.
Un faible engouement à la vaccination
En parallèle, la population du nord de l'île ne se presse pas pour venir se faire vacciner. Depuis l’ouverture du vaccinodrome à Galisbay, mardi 4 mai dernier, seulement 440 personnes avaient hier reçu leur première dose de vaccin, portant à 6238 le nombre de personnes primo-injectée et à 2070 le nombre de personnes ayant reçu les deux doses. Pour autant, Cédric Jeannot, responsable du vaccinodrome pour la Croix Rouge, lequel mobilise chaque jour 25 personnes en équipes, rappelait que la capacité quotidienne du site est d’environ 300 injections, que toute la mise en place est dans le total respect des mesures sanitaires et que la procédure de vaccination est très simple et rapide. Pas de rendez-vous, seule la présentation de la carte vitale ou bien d’un justificatif d’adresse avec une pièce d’identité n’est requise et que le temps de toute la procédure est réduit, entre 15 à 30 minutes.
De l’enjeu de la levée des motifs impérieux pour voyager
Un faible engouement de la part de la population qui pourrait mettre en péril la durée prévue de la tenue du dispositif, initialement deux à trois mois. Là encore, les autorités sanitaires mettent sur le compte de l’illusion qu’a la population d’être hors d’atteinte du virus, cette faible participation à la campagne de vaccination. Pour autant, le préfet Gouteyron insiste : « Les indicateurs ne sont pas bons et le virus circule toujours bel et bien.
Nous sommes bien loin encore de l’immunité collective en partie française, et l’enjeu reste la levée des restrictions, dont la levée des motifs impérieux pour pouvoir voyager et pour voir revenir les touristes sur l’île ».
Nous sommes bien loin encore de l’immunité collective en partie française, et l’enjeu reste la levée des restrictions, dont la levée des motifs impérieux pour pouvoir voyager et pour voir revenir les touristes sur l’île ».