Un nouveau prêtre pour Saint-Martin
Par Ann Bouard
28 October 2020
Pendant plus d’un an, suite à la disparition du Père Charles en avril 2019, les religieux se sont succédé sur l'île pour assurer l’intérim. Depuis le 1er septembre dernier, les catholiques de Saint-Martin ont un nouveau prêtre à leur écoute en la personne du père Louis-Gabriel Blot.
Il était jusqu’à présent vicaire de l’église Saint-Michel du Raizet en Guadeloupe. Par décision de Monseigneur Riocreux, évêque de Basse-Terre et de Pointe-à-Pitre, il a été nommé, curé de la paroisse de Saint-Martin. Il a en charge la célébration des offices et des cérémonies religieuses dans les trois églises catholiques de la partie française, mais il entend faire bien plus que cela.
Un homme érudit et investit
Louis Gabriel est né dans une famille de sept enfants au Cap Haïtien. Il fait sa scolarité chez les frères de l’institution chrétienne, puis au collège Notre Dame et passe son BAC en théologie. Il est ordonné prêtre en 1980. L’histoire aurait pu s’en arrêter là et sa voie de curé était toute tracée. Mais l’image que l’on peut se faire du curé de campagne ne colle en rien au père Blot.
Licence en anthropologie et sociologie, Doctorat en sociologie, Maîtrise en théologie, Doctorat en droit canonique, professeur depuis 1992 à l’université d’Etat de Haïti (il en assure les cours à distance), juge du tribunal ecclésiastique en Haïti, responsable de l’officialité du diocèse de Guadeloupe … la liste est longue, mais comme si cela ne suffisait pas, il est aussi père d’autres projets.
A Léogane, petite bourgade d’Haïti, il fonde la paroisse St André, devient le directeur d’un centre professionnel, histoire comme il le confesse d’y apporter un esprit chrétien et créé aussi une école maternelle. Il effectue des va-et-vient permanents et en fait toujours plus, mais « l’essentiel est d’aimer ce que l’on fait ». Et ce qu’il aime plus que tout, c’est enseigner. Il a débuté sa carrière avec la littérature, le latin, la philosophie, la chimie, la catéchèse pour les collégiens avant de poursuivre à la faculté avec des cours pour les étudiants en communication sociale. Il suit ses étudiants, dirige leur mémoire de fin d’année, fait partie des jurys de soutenance. Depuis toujours, Louis Gabriel Blot se partage entre les activités ecclésiastiques et l’enseignement avec la même passion, car pour lui, seule l’éducation rend possible le changement et le développement. Quand la charge est trop lourde, la paroisse lui permet de trouver les ressources nécessaires. C’est ce qu’il fait désormais dans l’église de Marigot.
Licence en anthropologie et sociologie, Doctorat en sociologie, Maîtrise en théologie, Doctorat en droit canonique, professeur depuis 1992 à l’université d’Etat de Haïti (il en assure les cours à distance), juge du tribunal ecclésiastique en Haïti, responsable de l’officialité du diocèse de Guadeloupe … la liste est longue, mais comme si cela ne suffisait pas, il est aussi père d’autres projets.
A Léogane, petite bourgade d’Haïti, il fonde la paroisse St André, devient le directeur d’un centre professionnel, histoire comme il le confesse d’y apporter un esprit chrétien et créé aussi une école maternelle. Il effectue des va-et-vient permanents et en fait toujours plus, mais « l’essentiel est d’aimer ce que l’on fait ». Et ce qu’il aime plus que tout, c’est enseigner. Il a débuté sa carrière avec la littérature, le latin, la philosophie, la chimie, la catéchèse pour les collégiens avant de poursuivre à la faculté avec des cours pour les étudiants en communication sociale. Il suit ses étudiants, dirige leur mémoire de fin d’année, fait partie des jurys de soutenance. Depuis toujours, Louis Gabriel Blot se partage entre les activités ecclésiastiques et l’enseignement avec la même passion, car pour lui, seule l’éducation rend possible le changement et le développement. Quand la charge est trop lourde, la paroisse lui permet de trouver les ressources nécessaires. C’est ce qu’il fait désormais dans l’église de Marigot.
Des projets plein la tête
Il avait eu un petit aperçu de l’île en août lors d’un remplacement. Après un peu plus d’un mois d’observation, il avoue aujourd’hui être séduit par notre île si particulière même s’il estime qu’il y a beaucoup à faire. A commencer par les églises. Il fait un constat un peu amer et déplore que rien n'ait été fait depuis Irma. Ce sera sa première mission, convaincre la Collectivité de lui laisser le champ libre pour entreprendre les travaux. Il a obtenu un rendez-vous la semaine prochaine et entend bien faire entendre sa voix car cet éternel optimiste espère bien redonner leur lustre d’antan aux lieux de cultes catholiques, ce qui pour lui serait une fierté. Dans la même lignée, il souhaite aussi restaurer l’ancienne maison du père Charles à Grand Case. Pour lui, ce n’est pas tant la réhabilitation des églises qui est importante, mais le fait que les fidèles puissent à nouveau disposer de ces lieux. Sans lieux, l’église perd ses fidèles.
Autre nécessité évidente pour le père, la création d’une école catholique. Le projet est dans les tuyaux du Diocèse. Il a d’ailleurs dépêché trois sœurs salésiennes (congrégation qui se consacre à l’éducation de la jeunesse). Présentes sur l’île depuis deux ans, ce sont elles qui seraient en charge de l’éducation. Le père Blot va donc s’activer pour trouver un terrain ou un local.
On l’aura compris, l’éducation des plus jeunes lui tient à cœur. Il envisage d’ailleurs, d’ici deux ou trois ans, d’avoir une retraite active à leur service. Il retournera alors au pays, en Haïti, pour leur consacrer tout son temps, persuadé que « si la génération actuelle est une génération perdue, il faut investir dans les petits, car c’est notre espoir ».
Autre nécessité évidente pour le père, la création d’une école catholique. Le projet est dans les tuyaux du Diocèse. Il a d’ailleurs dépêché trois sœurs salésiennes (congrégation qui se consacre à l’éducation de la jeunesse). Présentes sur l’île depuis deux ans, ce sont elles qui seraient en charge de l’éducation. Le père Blot va donc s’activer pour trouver un terrain ou un local.
On l’aura compris, l’éducation des plus jeunes lui tient à cœur. Il envisage d’ailleurs, d’ici deux ou trois ans, d’avoir une retraite active à leur service. Il retournera alors au pays, en Haïti, pour leur consacrer tout son temps, persuadé que « si la génération actuelle est une génération perdue, il faut investir dans les petits, car c’est notre espoir ».
Ann Bouard