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2,2 kilos de cocaïne dans le pantalon : 4 ans de prison !

Par Ann Bouard
17 Avril 2025

Un jeune homme de 23 ans a été interpellé à l’aéroport de Grand Case le 12 avril dernier avec 2,230 kg de cocaïne cachés dans son pantalon. Il comparaissait devant le tribunal mercredi matin.

Les agents de la sécurité de l’aéroport de Grand Case ont été alertés par la démarche de ce jeune homme et la forme étrange de son pantalon. À la palpation, ils découvrent quatre briques de cocaïne.
Lors de sa garde à vue, le jeune homme a indiqué avoir été abordé par un individu masqué, qui sous la menace d’une arme de poing, l’aurait obligé à livrer sa marchandise à Paris. Il lui aurait alors remis 1000€ pour l’achat du billet d’avion et donné rendez-vous quelques jours plus tard à Quartier d’Orléans pour lui confier les 4 petits colis et le pantalon devant servir à les dissimuler. Si tout cela ressemble à une banale affaire de trafic de stupéfiants, dans les faits, le contexte est pour le moins surprenant.

Tentation de l’argent facile

A la barre, le jeune homme très poli, reconnaît les faits mais souhaite rétablir la vérité. Il a bien été suivi par un homme en voiture alors qu’il sortait de la salle de sport, mais ayant pour premier réflexe d’en connaître la cause, il s’est arrêté sur le bas-côté et est allé à la rencontre de son suiveur. Ce dernier lui propose, sans le menacer, de convoyer une marchandise en échange de 6000€ et lui remet effectivement 1000 € pour le billet d’avion. Le prévenu indique n’avoir pas su ce qu’il transportait, mais savait que cela était illégal.
Il n’a pas besoin d’argent, est trader dans la cryptomonnaie ce qui lui rapporte facilement 10 000 € mensuels, suit actuellement une formation pour passer d’autres diplômes après avoir obtenu un BTS tourisme. Agent de sécurité à St-Barth durant un temps, connu et suivi sur les réseaux sociaux, indiquant ne pas fumer ni boire, soutien de famille et bientôt papa, et n’ayant pas de casier judiciaire, le jeune homme est exemplaire et son geste semble inexplicable. Il le justifie par une décision immature et par de l’argent facile et vite pris.
Une explication qui n’a pas convaincu le ministère public qui devant la gravité des faits et la quantité de drogue a requis son maintien en détention et une peine de 5 ans de prison.
Son avocate a plaidé pour une peine aménageable indiquant qu’une simple erreur, la première de sa vie, va avoir des conséquences sur la vie d’autres personnes, le jeune homme étant le seul soutien de la famille de sa compagne. Le tribunal ayant jugé que le jeune homme était quelqu’un de responsable et qu’il a pris cette décision en connaissance de cause a prononcé son maintien en détention, une peine de 4 ans de prison ferme et l’obligation de régler les 33 000 € d’amendes douanières. Il a dix jours pour faire appel de la décision. 

Ann Bouard