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Verdict dans l’affaire David Charles, mort à 16 ans d’un tir accidentel

Par Ann Bouard
21 juin 2024

Jeudi, le tribunal de proximité de Saint-Martin rendait son verdict dans une affaire d’homicide mettant en cause quatre jeunes, dont un mineur au moment des faits. L’affaire avait été jugée en avril dernier. 

Pour resituer le contexte, un jeune homme de 16 ans avait trouvé la mort à Quartier d’Orléans le 12 janvier 2020 suite à une blessure par balle. Le tir s’était produit dans l’appartement dans lequel cinq jeunes étaient réunis autour de la console de jeux.

Conséquence de la manipulation d’une arme par l’un des jeunes, mineur, le tir avait touché la victime à la hanche et provoqué une hémorragie interne. Ses amis avaient alors déplacé le jeune homme encore vivant, du 3e étage jusqu’au hall de l’immeuble, pour faire croire à un règlement de compte avec des jeunes d’Agrément, avec lesquels ils avaient eu des différends. Ils avaient d’un commun accord inventé ce scénario pour protéger le mineur, et lui éviter la prison, avant de se rétracter et donner la bonne version des faits dès le lendemain. L’arme, un pistolet automatique, n’a jamais été retrouvée.

Le 18 avril dernier, trois d’entre eux, majeurs lors de faits, avaient été jugés par le tribunal pour dénonciations mensongères et modification d’une scène de crime. À ces délits s’ajoutait la détention d’arme pour deux des prévenus. Au regard de la gravité des faits, le Ministère Public avait requis pour ces derniers, respectivement 24 mois de prison dont un an avec sursis pour le premier, 30 mois de prison dont 12 assortis du sursis pour le second, et l’interdiction pour les deux de détenir une arme pendant 10 ans. Pour le troisième prévenu, non impliqué dans la détention d’arme, il avait requis une peine de 12 mois de prison, dont six avec sursis.

Plus de quatre ans après les faits, aucun des prévenus n’était présent dans la salle d’audience ce 20 juin, ni la mère de la victime qui avait assisté au procès, pour entendre le verdict du tribunal : la relaxe sur les chefs d’accusation de dénonciation mensongère et modification de l’état des lieux du crime pour le premier jeune impliqué. Les deux autres ont été relaxés sur ces mêmes faits, mais ont été déclarés coupables de détention d’arme et condamnés à un an de prison et à l’interdiction de détention d’arme pendant dix ans. Des peines non aménageables sur le territoire.   

Ann Bouard

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