Qu’est-ce que le cyberharcèlement ? Quelles réponses pour nos jeunes ? Mais, avant tout, comment définir le harcèlement ? Lors de l’atelier ouvert à tous, organisé ce mardi dans la boutique Orange, le petit groupe qui constitue l’atelier écoute religieusement Odile Eridan, chargée du développement responsabilité économique et sociale. Pour beaucoup, si ces termes sont de plus en plus utilisés, la définition du harcèlement et de sa dérive numérique, le cyberharcèlement, n’est pas toujours évidente, notamment pour les anciennes générations. Une raison qui a poussé Marie-Pierre Bajazet-Jacob à la tête de l’association La Couronne, qui organise des activités pour les aînés du territoire, à participer. «Cela peut être étonnant de voir des séniors ici, pourtant nous avons un rôle important de transmission à jouer », assure-t-elle. «Beaucoup de parents travaillent et n’ont pas forcément le temps de se former aux risques numériques. Pour nous, les plus âgés, nous pouvons relayer l’information à nos familles, à nos petits-enfants et les mettre en garde ».
S’INFORMER ET AGIR
Un avis que partage Samuel Lienafa, à la tête de l’association SXM Autisme. «Nous constatons que les jeunes porteurs de handicaps, dont les jeunes autistes, ont, comme tout le monde, accès au téléphone de plus en plus tôt. Malheureusement, cela en fait des personnes vulnérables face au cyberharcèlement », souligne-t-il. «C’était important de venir aujourd’hui pour en apprendre davantage». Parmi les solutions soulignées dans la présentation, le numéro 3018, de l’association E-Enfance qui vise à écouter et accompagner les jeunes victimes de harcèlement, cyberharcèlement et autres violences numériques, ouvert 7j/7 jusqu’à 23h. «Ce genre d’atelier doit se poursuivre, notamment dans les écoles », assure Samuel Lienafa.
En ce qui concerne les ateliers Orange, Odile Eridan l’assure : «Nos ateliers à Saint-Martin sont récents, mais nous allons les poursuivre. Notre objectif est d’offrir notre aide afin de lutter contre la fracture numérique, encre trop présente aux Antilles ». Un second atelier s’est déroulé ce jeudi 16 mai, cette fois-ci avec pour objectif d’aider les séniors à mieux manipuler les outils informatiques. «Ce n’est que le début, nous sommes motivées », conclut Odile Eridan.
