Élections législatives : le point avec Frantz Gumbs

Comment vous positionnez-vous dans le contexte politique actuel ?

La dissolution a été une surprise pour tout le monde, pour les députés de tous les groupes. Après le choc, les députés ont repris leur courage à deux mains et sont déterminés pour mener le combat. C’est mon cas. Je suis candidat à la poursuite de mon mandat et je resterai apparenté au groupe Modem. J’avais fait ce choix, dès 2022, qui correspond à ma posture personnelle, le centrisme. En effet, le soutien au gouvernement est composé de 3 groupes politiques : « Renaissance », le parti du Président, « Horizons » d’Edouard Philippe et le « Modem » de François Bayrou. Chacun de ces groupes ont leurs personnalités propres.  Il est hors de question pour moi de rejoindre les extrêmes, qu’ils soient de droite ou de gauche.

Quelles ont été vos motivations pour vous représenter à cette élection ?

Je suis un homme de loyauté et d’engagement. Le terme prévu de mon mandat, 2027, n’est pas atteint et je veux tenir mes engagements jusqu’au bout. Il est vrai que l’on m’a reproché de ne pas avoir suffisamment communiqué sur mon activité parlementaire. Je vais produire un document qui fera état de l’ensemble des activités réalisées depuis 2022 et qui expliquera la démarche dans laquelle je suis.

Sur quels dossiers travailliez-vous avant l’annonce de la dissolution ?

Plus que des dossiers, ce sont surtout de grandes orientations qui correspondent aux préoccupations de nos territoires. Sachant que Saint-Barthélemy et Saint-Martin ont des attentes très différentes que ce soit en matière de social, d’économie ou de culture. Quand je me suis engagé dans la députation, je me devais de porter la demande de chacun des exécutifs locaux.

Quand la Collectivité de Saint-Martin est confrontée à la reconstruction, je m’implique pour trouver des financements. Sur les résultats scolaires catastrophiques, il est de mon devoir de m’engager pour tenter de faire évoluer les méthodes d’enseignement, pour que l’on favorise la présence de personnel issu du territoire, pour que les décisions soient prises en proximité plus immédiate du terrain et non plus en Guadeloupe…

Dans le domaine de la santé, Saint-Barthélemy est très enclavé, et il fallait travailler à l’amélioration de la prise en charge des personnes, notamment les évacuations sanitaires, qui ne sont pas encore idéales. Les deux hôpitaux avaient une gouvernance commune ; j’ai milité pour une direction propre à Saint-Barthélemy. Je suis très engagé dans la recherche de solutions pour améliorer l’offre de santé aux populations.

Dernier sujet, celui du système judiciaire qui n’est pas au niveau des besoins des deux territoires. Avec nos interventions, des lois et une nouvelle réglementation, les choses sont en train d’évoluer puisqu’il est désormais question d’un tribunal de plein exercice.

Tout cela est un travail permanent de lobbying dans les ministères afin que les services de l’état puissent mieux servir nos citoyens.

Quels sont ceux que vous allez défendre si vous êtes réélu ?

Il y a d’autres sujets sur lesquels je souhaite continuer mon engagement comme le coût du transport aérien, sujet sur lequel les choses évoluent lentement, mais aussi sur celui du pouvoir d’achat. Les changements opérés par la compagnie maritime CMA CGM vont prolonger les délais et surenchérir les coûts. J’interviens pour comprendre leurs motivations et surtout leur expliquer les conséquences de leur réorganisation, en particulier sur le prix des denrées alimentaires. Pour y pallier, il faut réfléchir à l’assouplissement de la réglementation qui nous oblige à importer des produits aux normes européennes. On a déjà gagné une partie de la bataille sur les matériaux de construction, il faut poursuivre sur les produits alimentaires. Mon seul objectif est de faciliter la vie des populations dans les territoires ultramarins en général, et en particulier à Saint-Barthélemy et Saint-Martin.

Quel message souhaitez-vous faire passer aux Saint-Martinois ?

Il faut que les citoyens aient conscience que l’on ne peut pas avoir 10% de participation et ensuite demander au gouvernement d’intervenir sur nos territoires, car on a pas assez de poids. C’est la participation qui nous rend crédibles. Plus la participation en ma faveur sera forte, et plus j’aurai de crédibilité auprès des interlocuteurs que je rencontre. La participation est un enjeu clé pour la crédibilité du représentant de Saint -Martin et de Saint-Barthélemy,  j’encourage tous les électeurs à aller aux urnes.