Les six candidats actuellement déclarés ont répondu sur le thème suivant : SECURITE
Une fois élu à la présidence de la Collectivité, quelle sera votre priorité dans le domaine de la SECURITE et la mesure phare pour la mettre en œuvre ?
Jules Charville : Hope Party
La sécurité est le cheval de bataille de notre programme. Une sécurité renforcée et une diminution de la délinquance sont les gages pour voir revenir sur l’île les touristes. Et si notre économie touristique se porte bien, c’est toute l’île qui ira mieux. Il faut donc mettre l’accent sur la sécurité, et au niveau de la Collectivité, nous avons un outil qui est mal utilisé : la police territoriale. Il faut lui redonner tout son rôle. Une présence plus accrue et plus visible des policiers dans les quartiers sera dissuasive de la délinquance. Nous avons les moyens d’avoir une police de proximité qui doit créer un lien avec les jeunes. Les policiers territoriaux ont également un rôle à jouer pour fluidifier la circulation routière. Donc, dès notre arrivée à la Présidence de la COM, nous ferons un vrai travail sur cette police territoriale.
Et bien entendu, pour diminuer la délinquance, il faut occuper notre jeunesse. Et parmi celle-ci, il y a de multiples talents. Nous les encouragerons en mettant en place une véritable politique envers les associations. Le sport et les loisirs en général sont des vecteurs d’éducation, mais aussi de valeurs citoyennes, de partage, et de respect. Les jeunes ont besoin qu’on leur redonne confiance. Et nous nous en donnerons les moyens.
Daniel Gibbs : Team Gibbs 2017
La situation de la délinquance est plus que préoccupante et ce n’est pas sans conséquences sur notre cadre de vie et sur notre économie car nous vivons du tourisme. Prévention, action, répression sont les mots d’ordre de notre politique. Il faut mettre sur pied une vraie politique de prévention, en lien étroit avec les associations, pour nous attaquer efficacement au terreau de la violence que sont la misère, le chômage et l’illettrisme. Nous devons également miser sur plus de proximité en créant par exemple une brigade-relais « tranquillité » qui agira en lien avec les forces de police dans l’ensemble du territoire, mais aussi en installant une annexe de la police à Sandy Ground et Quartier d’Orléans ou en multipliant les brigades à pied ou à vélo. La poursuite du déploiement de la vidéo-protection, le renforcement des moyens et la formation de nos policiers afin de mieux adapter leurs missions à la réalité, sont aussi nos priorités. Enfin, nous devons lutter contre la délinquance transfrontalière, en désignant par exemple un officier de liaison et en créant une unité mixte franco-hollandaise qui devra travailler main dans la main de part et d’autre de la « frontière ». Et l’une de nos mesures phares consistera dans la négociation avec l’Etat pour l’obtention d’une aide judiciaire complète. L’Etat doit aussi jouer son rôle : Nous négocierons l’obtention d’une prison et d’une antenne du service pénitentiaire d’insertion et de probation de Guadeloupe sur notre territoire.
Julien Gumbs : MOCSAM
Avec une majorité MOCSAM au pouvoir à la Collectivité de Saint-Martin, tout d’abord nous allons essayer d’éclaircir et d’améliorer les relations entre les différentes forces ; police territoriale, gendarmerie et police aux frontières. Ce sont les trois corps visibles sur le territoire, même s’il y en a d’autres.
Ensuite, nous avons un problème de sécurité, mais nous pensons sérieusement que le problème de sécurité que nous avons est fortement lié au problème de l’oisiveté de la jeunesse. C’est un sujet transversal lié à l’économie et à la problématique jeunesse.
Nous avons comme objectif de lutter fortement contre l’oisiveté des jeunes. Un objectif qui va nous permettre d’infléchir ce phénomène d’insécurité, parce qu’une partie de notre jeunesse n’a pas de ressources, ne trouve pas sa place dans la société organisée telle que nous la voyons, nous adultes, et ce sont des facteurs que l’on doit prendre en compte.
Et l’on doit penser, non pas à donner de l’argent gratuitement, mais à imaginer une façon de partager le travail pour leur permettre de mettre le pied dans une société organisée.
Louis Mussington : MJP
Il est vrai qu’il y a un sentiment d’insécurité et nous devons y remédier. Mais allons chercher la source… C’est ce taux de chômage record qui est à l’origine de ce problème d’insécurité, parce que les jeunes désœuvrés cherchent aussi à s’en sortir et la seule stratégie qu’ils envisagent, c’est braquer les gens à n’importe quelle heure de la journée.
Il faut mettre l’accent sur la formation des jeunes. Il faut une jeunesse mieux formée, avec une meilleure qualification et c’est comme ça qu’on fera reculer les incivilités.
Pourquoi un jeune qui a une formation, qui a appris un métier, chercherait à braquer alors qu’il peut gagner sa vie d’une manière digne ?
Aujourd’hui, il se sent marginalisé parce que personne ne lui tend la main, personne ne s’intéresse à son sort. Il faut des actions fortes en matière de formation, d’autant plus que le rapport de l’INSEE fait apparaître un pourcentage très important de notre jeunesse qui est aujourd’hui sans qualification professionnelle, sans formation initiale et sans emploi.
Il faut agir vite pour pouvoir aider cette jeunesse qui souffre et qui désespère.
Alain Richardson : En marche vers le Progrès
Pour lutter contre la délinquance, surtout celle des jeunes, et revenir à des niveaux de sécurité bien supérieurs, nous nous attacherons à travailler sur deux fronts. En premier lieu nous aurons un rôle de prévention en ouvrant l’accès aux jeunes à l’emploi et à la formation professionnelle. Et pour développer les valeurs de citoyenneté, nous avons un projet de parrainage entre les jeunes. Il faut rendre les jeunes responsables. Nous serons également au plus proche des associations dans les quartiers pour créer des activités artistiques, musicales, sportives. Nos jeunes ont des talents. Il faut savoir utiliser cette énergie créative. Et sortir les jeunes de l’oisiveté.
En second lieu, nous mènerons une bataille sans relâche pour implanter le RSMA sur le territoire. Offrir cette possibilité aux jeunes de retrouver un cadre militaire avec des valeurs citoyennes, tout en faisant des formations qualifiantes. Parmi nos autres préoccupations : le fort taux de récidive. Nous entamerons de vraies discussions avec l’Etat pour des solutions de réinsertion. Enfin, il nous faut rendre le territoire plus sécuritaire, avec les éclairages publics, et redonner vie aux quartiers en les embellissant.
Jeanne Rogers-Vanterpool : New direction pour Saint-Martin
La sécurité n’est pas de la responsabilité de la Collectivité. Mais avec l’Etat, il va falloir trouver des moyens de travailler et d’éliminer tous ces cas de violence. Ca va d’un commun accord avec la Collectivité et l’Etat pour trouver un plan qui fonctionne.
Je pense aussi que la police territoriale doit être plus visible sur le territoire. Mon domaine c’est le tourisme et je suis sensible, lorsqu’il y a beaucoup de touristes qui descendent à Marigot, qu’il n’y ait pas de policiers aux alentours. Il y a eu un fait-divers qui s’est produit aux Mardis de Grand-Case. Il n’y a pas de policiers, on n’interdit pas aux scooters de circuler ce soir-là… Donc il y a des choses à faire.