Sint Maarten : coup de théâtre pour le nouveau gouvernement
Alors que le nouveau gouvernement a officiellement été installé le 3 mai dernier, le Premier ministre Luc Mercelina a invoqué l’article 59 pour dissoudre le parlement et organiser des élections anticipées. En cause, la perte de majorité de la coalition élue au sein du dit Parlement.
Lors d’une conférence de presse mardi matin, le Premier ministre de Sint Maarten a tenu à faire le point sur les dernières évolutions politiques qui l’ont amené à en référer à l’article 59. Son gouvernement disposait de la majorité au Parlement grâce à la coalition formée par les partis URSM, PFP, FP et NOW à l’issue des élections de janvier dernier. Cet accord, qualifié d’historique, devait marquer le début d’une nouvelle ère de gouvernance collaborative.
Or, le 1e ministre a été informé que le député Kevin Maingrette (NOW) avait décidé de retirer son soutien au gouvernement de coalition ; un revirement en totale contradiction avec ses motivations initiales selon Luc Mercelina. Kevin Maingrette a dans la foulée signé un nouvel accord de coalition avec l'Alliance nationale (NA) et le parti du Peuple Uni (UP) faisant perdre le soutien de la majorité au Parlement. En conséquence, le Premier ministre, avec l’ensemble de ses ministres, dans l’intérêt du peuple saint-martinois a décidé d’utiliser l’article 59 pour pouvoir dissoudre le gouvernement et organiser des élections anticipées. Luc Mercelina a indiqué être «convaincu que lors des prochaines élections, le peuple aura une position ferme sur ce qu'il veut pour l'avenir de son pays ». Le gouverneur Ajamu Baly a ratifié le décret de dissolution du Parlement qui devrait intervenir en août.
Les ministres en place assureront leurs fonctions jusqu’à ce qu'une décision soit prise concernant leurs demandes de démission. Des consultations ont été entamées dès cette semaine pour établir la faisabilité de la formation d'un prochain gouvernement. Les élections seraient prévues le 18 juillet.
