La Semsamar fait le point un an après Irma
Un an après Irma, la Semsamar a organisé une conférence de presse pour faire le point sur la réhabilitation améliorée de son patrimoine à Saint-Martin. Suite au lancement d’accords-cadres à marchés subséquents, la Semsamar a mis en place ses premières équipes de maîtrise d’œuvre en décembre 2017. Sept équipes de maître d’œuvre et d’architectes ont été sélectionnées afin de lancer, dès janvier 2018, les consultations pour les travaux de réhabilitation de l’ensemble de ses bâtiments. Les premiers marchés de travaux ont été notifiés en avril 2018.
La directrice générale de la Semsamar, Marie-Paule Bélénus-Romana, était accompagnée de Yannick Beaud, directeur des services opérationnels de Saint-Martin, de Karen-Kelly Mamie, directrice de l’association Sem Ta Route et de Lisa Barrot, directrice de la filiale Samagest qui gère les marinas Port La Royale et Fort Louis.
« On a relevé la tête, relevé le défi de la reconstruction avec de gros chantiers de réhabilitation lourde que nous avons engagé depuis le milieu de cette année 2018. Au lendemain d’Irma, on se retroussait les manches et l’on engageait cette phase de reconstruction dynamique », a déclaré en préambule Marie-Paule Bélénus-Romana. Un gros chantier pour lequel la Semsamar a engagé plus de 50 millions d’euros, « la Semsamar est saint-martinoise avant tout, donc nous nous devions d’être particulièrement présents et réactifs face à cette catastrophe ».
LES TRAVAUX DE SÉCURISATION DES HABITATIONS SONT EN COURS
Près de 700 marchés publics ont été passés, tous « conformes à la réglementation (…) Il était important pour nous de respecter les règles qui nous étaient imposées », assure Yannick Beaud, directeur des services opérationnels de Saint-Martin. Mais les travaux accusent un léger retard, « le planning qu’on voyait pour octobre de cette année va sûrement être décalé sur décembre, mais on est prêt à réaliser toute cette première phase de réhabilitation qui consiste à poursuivre cette sécurisation des bâtiments, c’est-à-dire reconstruire les toits, les fenêtres, sécuriser l’eau et l’électricité, de manière à ce que nos locataires soient dans des conditions les plus sécuritaires possibles ».
Selon Yannick Beaud, les plannings de réalisation sont très délicats à tenir, dans la mesure où les contraintes d’approvisionnement et de réalisation sont très difficiles à appréhender et à maîtriser actuellement à Saint-Martin. Dans l’immédiat, les locataires dont les toits sont les plus endommagés seront logés provisoirement, le temps des travaux, dans des mobil-homes dont une dizaine ont été réparties sur trois résidences ; Belle Plaine, Les Hirondelles et Concordia.
Le programme de réhabilitation, décidé par le conseil d’administration de la Semsamar, a privilégié une réhabilitation améliorée qui prévoit un renouvellement intégral des composants dégradés et détruits, mais aussi d’améliorer et mettre à niveau tous les composants impactés et pas forcément dégradés.
UNE CLAUSE D’INSERTION SOCIALE INCLUSE DANS LES CONTRATS
Dès le mois de janvier 2018, la Semsamar, en plus d’une réhabilitation améliorée, a mené une réhabilitation concertée, puisque les locataires des 19 résidences ont vu se tenir des réunions d’informations, mais aussi de concertations. « Les locataires ont pu exprimer leurs vœux, faire part d’un certain nombre d’appréhensions, qui se sont traduits par des solutions techniques apportées par le service opérationnel », assure Karen-Kelly Mamie, directrice de l’association Sem Ta Route. Lors de la phase des marchés publics, une clause d’insertion sociale, comme critère de choix, avait été incluse dans ces contrats. L’association Sem Ta Route a été chargée d’accompagner les entreprises dans leur appréhension de la façon dont elles allaient mettre en œuvre cette insertion sociale, mais aussi la détection des publics, leur formation préalable à l’embauche et le suivi de l’embauche. « Les marchés de réhabilitation de la Semsamar ont dégagé, pour le moment, au titre des marchés, 54 500 heures, ce qui représente 1,3 million d’euros en valeur de cette insertion, soit un potentiel de 300 emplois », précise Karen-Kelly Mamie.