Rassemblement des commerçants de Marigot dans la rue : la colère gronde
Après le cri d’alerte lancé il y a deux semaines, l’Association des Commerçants et Restaurateurs de Marigot passe à l’action et appelle à la mobilisation générale.
Malgré la pluie matinale, une trentaine d’entre eux se sont retrouvés ce jeudi autour de Yann Lecam (président de l’ACRM) afin de marcher vers l’hôtel de la Collectivité au son d’un seul mot d’ordre : « Tous ensemble pour l’avenir de Marigot ». Juste avant le départ, une nouvelle tombe : Louis Mussington a pris connaissance des doléances qui lui ont été adressées la semaine précédente et il serait disposé à les recevoir ce samedi 8 mars.
Les personnes présentes décident tout de même d’effectuer leur marche symbolique, ne serait-ce que pour confirmer de vive voix leur présence à ce rendez-vous avec le président de Saint-Martin. Arrivés dans le hall de l’hôtel de la Collectivité c’est la déception complète puisque personne ne daigne les recevoir. Récupération difficile de lendemain carnavalesque ? Toujours est-il qu’il n’y a ni président ni vice-président(e), et les manifestants se résignent à quitter les lieux en soulignant qu’on les traite une fois de plus avec un profond mépris.
Laissés pour compte
Le 24 février, une réponse à la lettre ouverte adressée au Président de la Collectivité la semaine précédente, les a assurés d’une prise en main rapide de la situation, mais trois semaines après les braquages du 14 février sur la Marina Royale, aucune action concrète n’a été menée, et ce malgré les réunions qui se sont enchaînées avec les différents protagonistes. Seul le nouveau préfet, Cyrille Le Vély, semble ne pas prendre les choses à la légère, et une rencontre officielle est d’ores et déjà prévue le 16 mars prochain.
Un sentiment d’incompréhension totale règne au sein des professionnels du centre-ville et de la Marina Royale. Une question se pose : pourquoi la Marina Fort-Louis a-t-elle droit à un entretien régulier ainsi qu’une sécurité assurée, et que rien n’est fait pour la Marina Royale ? C’est pourtant bien la Collectivité qui est en charge de la gestion des deux marinas, alors pourquoi deux poids, deux mesures ? C’est l’une des questions à laquelle devra répondre Louis Mussington samedi prochain. Ulcérés par la dégradation des lieux, les commerçants et restaurateurs constatent avec dépit que les touristes ont depuis longtemps déserté l’endroit. C’est la sécurité et l’avenir de la ville qui sont en jeu, et ils ne veulent plus attendre que la situation se détériore davantage. Pour eux, il est temps d’agir.
