Un projet ambitieux pour soutenir la parentalité
À partir de février, la Maison des femmes de Saint-Martin deviendra le théâtre d’un vaste programme de soutien à la parentalité. Financé principalement par la CAF, ce projet vise à accompagner les familles du territoire dans leur rôle éducatif.
L’initiative repose sur une série d’ateliers et d’échanges collectifs entre parents et enfants. L’objectif : améliorer la communication au sein des foyers, renforcer la confiance mutuelle et prévenir des situations de crise, comme les placements d’enfants ou les violences domestiques. « L’idée est de proposer des activités concrètes qui permettent d’apprendre et de se retrouver ensemble, loin des approches classiques basées uniquement sur des discussions», explique Olivier Fatou-Canale, directeur de l’association France Victimes et coordinateur du projet. Les actions seront ouvertes aux familles accompagnées par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), la Maison des Femmes, France Victimes ou encore la Croix-Rouge, mais pas seulement. « Nous tenons à inclure toutes les familles volontaires, afin de garantir une vraie mixité et d’éviter toute stigmatisation », précise Valérie Martineau, responsable de la CAF à Saint-Martin.
Un projet inclusif et adapté
Pour répondre à la diversité culturelle et linguistique de Saint-Martin, les professionnels impliqués, psychologues, éducateurs et autres intervenants devront maîtriser plusieurs langues, dont l’anglais, l’espagnol et le créole. Les sessions s’adresseront aux enfants et à leurs parents, avec des groupes limités à une quinzaine de participants. Ce dispositif, soutenu par le Fonds national de parentalité, s’articule autour de quatre axes principaux : la contribution des familles via des ateliers et des échanges collectifs, un accompagnement individuel avec des permanences téléphoniques pour un soutien personnalisé, le développement de lieux ressources, comme des espaces parents ou maisons de la parentalité et l’animation d’un réseau territorial, pour coordonner l’action des différents acteurs locaux.
Des enjeux de taille pour le territoire
Face au manque de structures et de professionnels formés sur l’île, ce projet se veut une réponse concrète aux besoins des familles. « Il s’agit de créer un environnement bienveillant, où les parents ne se sentent ni jugés ni moralisés », souligne Sophie Bouquet, directrice de l’ASE. L’accent sera également mis sur la prévention. Des actions pourraient être entreprises dans le milieu scolaire, en collaboration avec Cyril Clavel, médecin de l’Éducation nationale pour Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
« Nous espérons que cette initiative permettra de créer un véritable réseau de soutien parental sur le territoire », déclare Valérie Martineau. Une évaluation globale est prévue à la fin de l’année pour mesurer l’impact de ces actions et envisager leur pérennisation.
