IEDOM : Une permanence est ouverte pour trouver des solutions aux contentieux financiers
19 Juin 2023
Depuis le mois de juin de l’année dernière, et après deux années d’absence, l’IEDOM a rouvert une permanence à Saint-Martin pour trouver des solutions aux particuliers qui rencontreraient des difficultés financières et seraient en incapacité d’honorer des échéances de crédits bancaires, voire les loyers d’habitation ou autres factures usuelles d’eau, d’électricité, etc. Sans rendez-vous et respectant la confidentialité, le public concerné est reçu chaque premier vendredi du mois.
Assumant les fonctions régaliennes pour le compte de l’Etat, mais restant un organisme indépendant, l’Institut d’Emission des Départements d’Outre-Mer, l’IEDOM, dont le directeur pour la Guadeloupe, Thierry Beltrand, est présent à Saint-Martin en ce début de semaine, veut insister sur la nécessité pour tout particulier rencontrant des difficultés financières à venir rencontrer les travailleurs sociaux qui assurent une permanence chaque 1er vendredi du mois, dans les locaux mis à disposition pour l’occasion par la Collectivité, qui se trouvent en face de l’hôtel de la Collectivité, rue Victor Maurasse : « Les personnes qui sont inscrites dans les fichiers de la Banque de France, pour chèques impayés, incidents d’échéances de crédit ou autres incidents bancaires, peuvent consulter directement ces fichiers et connaître ainsi leur situation vis-à-vis de leurs créanciers. Nous sommes également là pour les personnes rencontrant des difficultés financières qui se retrouvent dans l’incapacité d’honorer leurs dettes, voire leurs factures usuelles, de loyer, d’eau, d’électricité, nous saisissons la commission de surendettement et constituons leur dossier. Il faut savoir qu’à chaque problème, nous trouvons une solution : l’étalement de la dette, voire, dans certains cas, l’extinction de cette dernière quand aucune autre solution n’est envisageable », insistait Thierry Beltrand au cours d’une conférence de presse tenue hier matin, en présence du préfet Vincent Berton.
Des dossiers de surendettement qui semblent insuffisants
Depuis 1 an que le BAI a rouvert, environ 10 personnes par mois viennent à la rencontre des travailleurs sociaux et quelque 21 dossiers de surendettement sont actuellement en cours d’étude. Malgré une légère augmentation par rapport aux chiffres observés précédemment, cela semble toujours insuffisant, au regard des niveaux de précarité qui se sont aggravés depuis la crise sanitaire, phénomène conjugué à la baisse du pouvoir d’achat du fait de l’inflation.
« En effet, avant que la permanence du BAI de Saint-Martin ne soit rouverte, nous ne traitions que 5 à 6 dossiers de surendettement par an pour Saint-Martin. Depuis le mois de juin de l’année dernière, 21 personnes sont venues à notre rencontre dans le cadre du surendettement. C’est un mieux, mais nous restons convaincus que d’autres personnes pourraient avoir besoin de nos services, lesquels, je le rappelle, sont totalement gratuits et instruits dans la parfaite confidentialité. A titre d’exemple, pour la Guadeloupe, nous traitons 13 à 14 dossiers pour
10 000 habitants. Le ratio pour Saint-Martin est 2 à 3 fois inférieur. Cela nous semble être une anomalie au regard de la précarité qui sévit à Saint-Martin, et aussi à à Saint-Barthélemy».
Outre les dossiers de surendettement, l’IEDOM assure également le droit au compte bancaire, un droit légal qui s’exerce quelle que soit la situation financière de la personne, mais qui peut cependant être refusé par les banques, faute de présenter des bulletins de salaires ou de faire un premier dépôt défini, ou encore eu égard à des revenus jugés insuffisants. « En saisissant l’IEDOM, dans les 24 heures, l’IDEOM est en capacité de nommer une banque qui sera dans l’obligation d’ouvrir un compte bancaire », précisait encore le directeur de l’IEDOM Guadeloupe. Alors il n’y a plus à hésiter, dès les premiers signes avant-coureurs d’une asphyxie financière, rendez-vous au BAI de l’IEDOM pour trouver des solutions.
La permanence du BAI est assurée les 1ers vendredis du mois, de 9h30 à 12h30 et de 14h à 15.