SAUR : une unité mobile de production pour minimiser les coupures d’eau
La première phase de travaux, la mise en sécurité de l’usine de production d’eau, va débuter ce mercredi. Dix semaines sont prévues pour sécuriser les installations, aujourd’hui très vétustes et menaçant de lâcher à tout moment. Une unité mobile de production a été installée pour réduire les coupures que nécessitent les travaux.
L’unité mobile fonctionne sur le même principe que l’usine avec six filtres, microfiltration et module d’osmose inversée. Elle aura un débit de 850m3 d’eau par jour (6500m3 pour l’usine), soit un ajout d’environ 10% de la capacité de production. Un pourcentage non négligeable pour sortir de la crise de ces dernières semaines et qui va surtout permettre pendant la durée des travaux de réduire les tours d’eau ou les coupures. Une autre mesure, l’importation d’eau de la partie néerlandaise pour laquelle un arrêté préfectoral a été signé il y a dix jours, va également contribuer au confort des usagers. Louée à une filiale de la Saur, cette unité mobile est destinée à repartir fin août, mais le Préfet Vincent Berton a déjà suggéré qu’il serait opportun de la garder, d’autant qu’il suffirait de lui adjoindre une pompe d’eau de mer pour pouvoir la déplacer, en cas d’aléa climatique par exemple.
EEASM : UN NOUVEAU DIRECTEUR AUX COMMANDES
La mise en sécurité de l’usine représente un budget de 2,2 millions d’euros (dont 500 000 € pour l’unité mobile), pour partie par les fonds européens. Un investissement exceptionnel de l’Union Européenne qui n’a jamais fait de tels investissements pour l’eau dans d’autres territoires a indiqué Vincent Berton. Il a cependant une nouvelle fois rappelé qu’il est impératif que les ASL débitrices payent leur arriéré : « on ne lâchera rien ! » a-t-il ajouté.
C’est Sébastien Gallego, nouveau directeur général de l’EEASM depuis le 5 juin, qui va superviser les travaux. Muté pour trois ans, sa mission est de régler le problème de l’eau sur l’île. Dès la fin de la mise en sécurité de l’usine, il entamera les démarches nécessaires, dont les demandes de subventions pour ensuite démarrer la phase 2, les travaux de modernisation de l’usine avec notamment l’ajout d’un 4e filtre.