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Réouverture des plages d’Orient-Bay

Par Ann Bouard
17 July 2018

Première plage à rouvrir à Orient Bay, le Bikini Beach a été inauguré officiellement jeudi dernier en présence du Président de la Collectivité, de nombreux élus et des responsables de la société Sindextour. Le prétexte pour faire le point sur la reprise de l’activité sur cette partie de l’île, que l’on nommait, il y a quelque temps encore, le Saint-Tropez de la Caraïbe.

La reprise de l’activité touristique est vitale pour Saint-Martin. C’est pourquoi la Collectivité avait demandé aux entreprises, restaurants et à tous les acteurs professionnels du secteur de s’investir pour que l’économie redémarre. La société Sindextour, détentrice des AOT de cinq plages sur la Baie Orientale, a été l’une des premières à rencontrer les responsables de la Collectivité en vue d’une reconstruction rapide. C’est chose faite avec le Bikini Beach.

LES PLAGES D’ORIENT BAY, PREMIER SIGNE DE RELANCE ÉCONOMIQUE

Tirant les enseignements des effets d’Irma, les choses ont été repensées différemment, avec notamment un recul de 20 mètres des constructions afin de minimiser les risques dus à la houle mais aussi pour mieux préserver la beauté des plages. Concernant les restaurants, une partie est rebâtie en dur, pour abriter le matériel des cuisines, afin de limiter les dégâts en cas de phénomène cyclonique et permettre une reprise de l’activité plus rapidement. Tout le reste doit être démontable et construit avec des matériaux naturels comme le bois.
Les travaux sont d’ores et déjà en cours pour deux autres plages : le Kakao (à la place du Waikiki qui disparaît définitivement) et dont l’ouverture est annoncée pour début octobre et le Kontiki, qui devrait ouvrir fin novembre. Pour ces deux plages, David Luftman promet un concept plutôt qualitatif avec des établissements qui resteront à échelle humaine. Restera, d’ici la fin de l’année, à reconstruire Coco Beach, quant à la cinquième plage, elle n’est pour l’instant pas encore à l’ordre du jour.

L’ACTIVITÉ TOURISTIQUE CONFRONTÉE AUX MANQUES D’INFRASTRUCTURES

Interrogé sur la fréquentation de la partie française, pas toujours très qualitative, Daniel Gibbs admet que « sans aérien et sans hôtels, nous sommes contraints de travailler avec les croisiéristes ». Il faut savoir que le parc hôtelier était de moins de 1200 chambres avant Irma et qu’il est actuellement d’environ 400 chambres. C’est pourquoi, il souhaite développer une offre différente qui cible une clientèle bien choisie afin d’être complémentaire par rapport à la partie hollandaise. Mais il est vrai qu’il faudrait revenir à une capacité d’hôtels de 3000 chambres d’hôtels pour relancer de manière significative l’activité touristique.
Souhaitons que tout cela s’accélère et se concrétise afin de ne pas laisser la porte ouverte à d’autres destinations d’ores et déjà très en vogue comme Mikonos, la Croatie, Ibiza ou le Mexique … des dizaines de Saint-Tropez fleurissent partout dans le monde !

LES CARBETS EN STAND BY

Les élus sont conscients qu’il faut trouver des solutions pour la reprise des activités des entreprises concernées. Beaucoup de projets, en tout genre, dont des projets de structures démontables ont été déposés et la Collectivité avait travaillé de son côté aussi sur des containers habillés. 

A ce jour, les projets sont en stand by faute de budget car sur ce terrain-là, c’est la Collectivité qui doit mettre la main à la poche et non pas les entreprises comme pour les autre plages. Mais tout ne peut pas être mené de front, il y a des priorités et dans les semaines à venir, la priorité pour la Collectivité ce sont les établissements scolaires. 

Ann Bouard