Réactions à chaud des deux candidats au second tour

FRANTZ GUMBS

« Je considère que rien n’est jamais gagné d’avance. Cette élection ne sera vraiment gagnée qu’à l’issue du dépouillement, mais j’ai toute légitimité d’être optimiste, sans l’être à outrance, car les résultats montrent que j’ai obtenu une adhésion forte sur Saint-Martin, et Alexandra Questel sur Saint-Barthélemy. Le potentiel de voix est plus important ici, mais j’ai l’intention de solliciter les électeurs de Saint-Barth en ma faveur, car je représente une stabilité politique dans un monde de plus en plus instable. L’entente correcte que j’ai avec les deux exécutifs me semble être de nature à donner plus de crédibilité à ma candidature.

Concernant les résultats nationaux, ils vont certainement impacter le travail effectué jusqu’à présent, car l’équilibre des forces dans l’hémicycle va être modifié. La plupart des observateurs s’accordent à dire qu’en lieu et place de la dizaine de groupes politiques, on va s’orienter vers trois groupes : l’extrême droite, solide et forte; l’extrême gauche, fragilisée par des différences idéologiques et l’animosité entre le LFI et le PS; le bloc du centre, plus petit. Mais un pays comme la France se doit d’être gouverné par le centre. Les pays qui basculent dans les extrêmes voient la qualité des libertés diminuer. Les clivages et les tensions seront plus forts entre les deux camps et peuvent conduire à des situations de violence».

ALEXANDRA QUESTEL

« J’ai été profondément touchée par le soutien des électeurs, par ces résultats phénoménaux et suis plus que satisfaite du taux de participation. Malgré les délais, c’est une belle campagne, car il n’y a pas eu d’animosité entre les candidats. Face aux résultats inquiétants, avec la montée de l’extrême gauche notamment, mon positionnement restera le même, la droite gaulliste, la droite chiraquienne. Dans le futur paysage politique, il sera important de pouvoir naviguer entre tous les partis pour construire de bonnes relations. Mais plus un parti compte un nombre important de députés et plus il est difficile de se faire entendre. Je pense que de nouveaux partis, plus petits, vont émerger au sein même des groupes, notamment ceux relevant d’une droite plus modérée. Cette dernière sera appelée à se reconstruire.

Pour les électeurs de Saint-Martin, je veux leur réitérer mon message d’une politique différente, d’être députée autrement, sans faire de promesse mais en ayant à coeur l’intérêt des deux territoires. J’ai conscience des différences existantes, mais nous avons aussi beaucoup de sujets en commun».