Living Museum : un premier bilan prometteur

Après seulement quatre mois d’activités, le Living Museum démontre toute l’utilité d’une telle structure à Saint-Martin. Porté par Art for Science, le lieu est devenu en peu de temps une ressource essentielle en matière de santé mentale, d’addictions, de mal-être, pour de nombreuses personnes venues là pour adoucir leurs traumatismes.
Basé sur la créativité dans tous les domaines artistiques, le Living Museum laisse le champ libre à chaque visiteur de s’exprimer à sa manière, et cela fonctionne. Depuis son ouverture début janvier, il a d’ores et déjà accueilli 278 femmes et 153 hommes, dont 115 mineurs. Toutes ces personnes ont découvert le lieu par le biais des associations partenaires, des psychologues, des assistantes sociales, des professionnels de santé, etc. Mais, au final, ce sont elles qui choisissent d’y revenir ou pas. Car ici, nulle obligation et chacun vient à son rythme, soit en moyenne deux à huit fois par mois selon les premières statistiques.
Aucune barrière
Les personnes qui fréquentent le lieu n’ont pas à se justifier, ni parler de leur pathologie ou décliner leur identité. Un prénom et un badge « artiste en devenir » suffisent. C’est d’eux-mêmes qu’ils se livrent, parfois, et les principaux motifs évoqués lors de leur passage sont : exprimer une émotion, lutter contre des addictions, penser à l'avenir, rompre l’isolement, stimuler son cerveau en cas de retard cognitif ou encore exprimer et évacuer un traumatisme et pour certains diminuer une douleur physique.
Toutes les couches de la population se mêlent lors des ateliers… de toutes origines, de tous les âges, de toutes les catégories sociales, de tous les quartiers. Ceux qui ne sont pas véhiculés, ou ceux porteurs d’un handicap les privant d’autonomie, bénéficient d’une navette gratuite mise à disposition par le Living Museum. Sur cette première période d’activités, elle a été sollicitée quatre à six fois par semaine, à la grande satisfaction des utilisateurs.
La création sans limite
Chaque « artiste en devenir » peut s’exprimer à travers le domaine artistique de son choix et les propositions artistiques du Living Museum sont nombreuses : peinture, dessin, chant, écriture, sculpture… Mélanie Dal Gobbo, la directrice du lieu prévoit déjà de réaliser un "artbook" pour présenter les réalisations des artistes en devenir qui ont accepté d'exposer leurs œuvres.
Chaque mois, des intervenants extérieurs viennent également partager leur art avec les bénéficiaires qui le souhaitent. Le samedi 3 mai prochain, ce sera l’art de la scène qui leur sera proposé, avec Soline qui leur fera découvrir la danse.
Une autre manière de leur laisser entrevoir un côté positif de la vie pour les aider à reprendre confiance en eux et visualiser un avenir plus joyeux.
