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­­Restrictions dans la distribution d’eau : Les représentants de l’ASL des Terres Basses sont très remontés

06 March 2020
A la suite des dispositions prises en fin de semaine dernière par la SAUR et l’EEASM de restriction de la distribution d’eau dans certains quartiers, dont les Terres Basses, l’Association Syndicale Libre (ASL) dudit quartier monte au créneau et déclare vouloir rompre désormais tout lien qu’elle a avec ces organismes chargés des réseaux d’eau.
 
«D’après les documents qui sont de notoriété publique puisque présents sur le site Internet de la Collectivité, en 2016, l’usine de production qui est la même que celle d’aujourd’hui, était en mesure de produire 9000m3 d’eau par jour, et le territoire possédait 6 réservoirs permettant une capacité de stockage de 16000 m3 ! Aujourd’hui, la SAUR qui a repris la délégation de service public, ne parle plus que d’une capacité de 6600 m3 d’eau produits par jour et seuls 4 réservoirs seraient utilisés », s’exclament les représentants de l’ASL des Terres Basses qui fustigent et mettent dans le même sac la Collectivité, l’EESAM et la SAUR qui au lieu de remettre en question la vétusté de l’ensemble du réseau de production et de distribution d’eau, pointent du doigt les fuites présentes sur les réseaux construits dans les secteurs privés. Face à la caducité du réseau de production et de distribution d’eau sur l’ensemble du territoire, la SAUR aurait, selon l’ASL des Terres Basses diminué la capacité de production et fermé 2 réservoirs sur 4 afin d’augmenter sa rentabilité économique.
 
Les fuites aux Terres Basses seraient faibles
 
« Du côté de l’ASL des Terres Basses, nous sommes dans un cas de figure différent de celui des ASL de la Baie Orientale et de l’Anse Marcel. Aux Terres Basses, il y a la station d’épuration des canonniers, une infrastructure publique qui a été, rappelons-le, construite à partir de fonds européens puis exploitée en toute illégalité dans notre copropriété pendant des années, puisqu’elle n’avait pas de titre de propriété. Ce n’est qu’en 2017 que cette situation a été régularisée. Il n’en reste pas moins que le réseau créé pour alimenter la station de la Pointe des Canonniers est utilisé de façon très partielle par les colotis, seulement 70 abonnés à la SAUR, sur les 320 des Terres Basses. La très grande majorité des colotis n’est raccordée ni à l’eau courante ni au réseau d’assainissement. Nous avons cependant, et en toute bonne foi, fait réaliser par le cabinet d’expertise affilié à la SAUR, et à nos frais, une étude sur l’état du réseau d’eau sur la copropriété, et les résultats ont mis en évidence plusieurs petites fuites, mais rien d’alarmant comme veut le faire croire la SAUR. Les réparations, que nous étions prêts à payer présentent un montant d’environ 9000 euros ».
 
L’arbre qui cache la forêt
 
« La SAUR veut en revanche nous faire payer le différentiel entre les factures éditées (environ 480 000 euros) et celles qui sont honorées. Ce différentiel représente environ 120 000 euros par mois qui correspondent à de l’eau qui disparaît dans la nature. La société a besoin de distribuer l’eau dans les Terres Basses pour alimenter la station d’épuration… nous le comprenons, mais vouloir nous attribuer cette somme, c’en est trop ! La preuve en est, avec la plage horaire de distribution pendant cette période de restriction qui a été établie de 7h à 15h, les heures ouvrables des administrations et de la SAUR, et non pas en matinée et en soirée comme pour les autres ASL de la BO et de l’Anse Marcel. La SAUR fait de surcroît face à un fort pourcentage de factures impayées sur l’ensemble du territoire, et parallèlement, en tant que délégataire de service public, elle a le devoir d’alimenter en eau la population.
Restreindre la distribution sous couvert de fuites trop importantes pourrait bien être l’arbre qui cache la forêt, permettant de diminuer les déficits ».
 
L’ASL des Terres Basses dit STOP !
 
« Nous avons toujours été en bons termes avec précédemment la GDE, puis désormais avec la SAUR, mais depuis vendredi dernier, c’est fini et nous disons STOP ! Ils vont garder leur réseau, leur eau et leurs fuites et nous nous allons créer notre propre réseau d’eau, ce qui nous coûtera beaucoup moins cher et fonctionnera certainement mieux ! », nous ont indiqué les représentants de l’ASL des Terres Basses qui ont tenu à apporter leur contribution en souhaitant rétablir ce qui leur semble être la vérité.
 
Restrictions dans la distribution d’eau : élargissement des plages horaires de distribution

A la suite d’une réunion tenue en préfecture, réunissant la Collectivité, l’Etablissements des Eaux et de l’Assainissement (EEASM), les représentants des ASL d’Orient Bay, Anse Marcel et des Terres-Basses, les trois lotissements privés concernés par des coupures d’eau sur le réseau de distribution depuis vendredi dernier, et au regard de la situation sanitaire liée à la prévention contre le Coronavirus et à la nécessité de répondre aux besoins quotidiens de la population et des touristes résidant dans ces trois secteurs, il a été convenu d’augmenter les plages horaires de distribution de l’eau comme suit depuis mardi dernier : le matin de 6h à 9h et le soir de 17h à 20h.
Un nouveau point de situation doit être fait ce jour, vendredi 6 mars.