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Affaire des empoisonnements d’animaux domestiques : faute d’éléments, la relaxe a été prononcée par le tribunal

22 March 2022
Le 26 septembre dernier, plusieurs dizaines d’animaux domestiques succombaient après avoir ingéré des aliments empoisonnés. L’affaire avait alors fait grand bruit, une dizaine de plaintes déposées auprès de la gendarmerie et une enquête était ouverte. Les propriétaires des animaux décédés se sont pour la plupart rassemblés au sein d’un collectif et ont alerté des fondations nationales, dont « 30 millions d’amis ».
Après plusieurs semaines d’enquête, un homme était interpellé et présenté en février dernier devant le tribunal de Saint-Martin, comme étant le suspect numéro un. La défense du prévenu mettait rapidement en exergue le manque probant d’éléments et de preuves matérielles à l’encontre de son client, voire une identification confuse et ambigüe de l’homme par les plaignants, certains le décrivant physiquement différent de son apparence. Et par ailleurs, aucune trace de poison ni autre indice pouvant prouver sa culpabilité n’ont été retrouvés au domicile du prévenu.
Dans ses réquisitions, le procureur demandait au tribunal d’entrer en voie de condamnation en prononçant une peine d’amende de 7500 euros dont 3000 euros assortis d’un sursis. Constitués en partie civile, les propriétaires demandaient au total plus de 20 000 euros au titre des dommages financiers (frais vétérinaire) et moraux. Le délibéré de l’affaire était attendue vendredi 18 mars dernier.
Comme prévu, le tribunal a rendu son délibéré vendredi dernier et, par manque d’éléments probants issus de l’enquête, a conclu à la relaxe des fins de la poursuite du prévenu. Le tribunal a reçu la constitution de partie civile des plaignants, mais les a déboutés de l’ensemble de leurs demandes en dommages financiers et moraux.