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CAP Poissonnier : En direct de Boulogne sur Mer

13 March 2017

Malgré le choc climatique, les douze jeunes de Saint-Martin partis en janvier dernier suivre une formation en poissonnerie en immersion totale à Boulogne sur Mer, vivent une expérience très enrichissante, qui participera obligatoirement de leur évolution.

Les douze jeunes se sont envolés vers Boulogne sur Mer le 13 janvier dernier. Après les deux premiers mois de leur formation pour obtenir un CAP Poissonnier qui en compte six, la CCISM, très impliquée dans sa mise en place, invitait la presse vendredi matin pour  faire un point. Alvaro, l’un des douze jeunes, assistait en visio-conférence à la réunion.
 « Je vais les rencontrer tous les deux mois, explique Maguy Gumbs, directrice de la CCI. Mes visites leur font du bien, les rassure, et de mon côté je me rends compte qu’ils se portent bien et sont tous très motivés. Il y a eu bien sûr quelques petits « bobos » de santé, dû à l’hiver rude dans cette partie de l’hexagone, mais dans l’ensemble, tout va bien ». Un succès dû pour l’heure à un encadrement très fort qui s’est mis en place autour de ce projet et des douze jeunes, avec un tuteur sur place, en la personne de Vincent Touloumon (Cabinet Conseils Alvi Management), l’association « Tous parrains » qui est au quotidien auprès d’eux pour les aider dans les démarches pour la recherche d’emploi à l’issue de la formation, et les formateurs.

Quatre promesses d’embauche

« Nous sommes hébergés tous ensemble  dans une auberge de jeunesse qui se trouve à proximité du Centre de formation. Des conditions qui créent des liens forts et nous sommes conscients de la chance que nous avons de vivre cette expérience, qui va forcément nous changer. En mieux ! », expliquait  Alvaro, depuis Boulogne sur Mer.  Car s’il y a eu quelques « loupés » qui ont inquiétés certains parents, notamment par le retard du versement par Pôle Emploi d’une allocation mensuelle leur servant d’argent de poche, tout est désormais rentré dans l’ordre. Et Vincent Touloumon, en visite à Saint-Martin la semaine dernière, nous confirmait que lui-même avait personnellement pallié cette défaillance, connaissant les retards administratifs dans ce domaine.
Il informait qu’à ce jour, parmi les douze jeunes, quatre ont reçu des promesses d’embauche, dans les supermarchés de l’île et les restaurants, tout en précisant : « Leur retour immédiat à Saint-Martin n’est pas forcément souhaitable, cette expérience est très positive pour eux. Ce sont des jeunes très attachants, mais qui souffrent pour certains d’une forte carence éducative. Et être loin de chez eux va leur faire du bien, les faire avancer ». Les jeunes ont par ailleurs pu se rendre au Salon de l’Agriculture, visiter le circuit d’enduro du Touquet. Ils ont accès gratuitement aux équipements sportifs proches du Centre de formation.  Pour mémoire, cette formation en immersion totale est une première pour Saint-Martin. L’opération, d’un montant de 200 000 euros, a été financée par l’Etat et les fonds européens (FSE), le Pôle Emploi, Ladom, la CCISM et la Collectivité de Saint-Martin.

CAP POISSON