Déploiement de balises satellites pour mieux comprendre les migrations des baleines à bosse
Depuis 2014, les Réserves Naturelles de St-Martin et St-Barth en collaboration avec Megaptera (association pour la protection des mammifères marins) financent des missions d’observation des baleines à bosse.
Cette 4ème édition consiste, sur 15 jours, à repérer les baleines et à effectuer des prélèvements de peau, qui après biopsie seront comparés à ceux de la banque de données mondiales sur les baleines à bosse ; le but étant de disposer de données génétiques complètes. Mais, c’est également l’occasion de poser des balises Argos sur 9 baleines afin de suivre leurs migrations et mieux comprendre leurs comportements.
Cette opération est pour le moins délicate et demande une précision de tir que seuls une dizaine de spécialistes dans le monde sont capables de réaliser. Pour cette mission, c’est Mikke, un Danois, en équipe avec Casper, un pilote Inuit chevronné, qui devra ficher avec l’aide d’une arbalète la balise dans le gras de la baleine, près de la dorsale … un espace de 20 sur 20 cm qui n’autorise aucune erreur !
Celles posées lors des précédentes missions ont permis de constater que les baleines viennent effectivement du Canada, mais également d’Europe du Nord … et qu’elles se déplacent durant toute la période de reproduction entre les îles de la Caraïbe. Mais visiblement le passage d’Irma n’a pas affecté les baleines que l’on peut apercevoir en ce moment très près de nos côtes (elles repartiront avant l’été). Elles privilégient les eaux chaudes et peu profondes pour mettre bas, afin d’éviter tout prédateur, dont le principal, l’orque ! C’est plutôt le réchauffement climatique en Arctique, qui agirait sur leur comportement et c’est ce que devraient démontrer les balises … à suivre.